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Les propriétaires de la Ferme les cochons du Roy, située à Saint-Michel de Bellechasse dans Chaudière-Appalaches, avaient fait le pari qu’il n’était pas nécessaire d’être gros pour obtenir de bonnes performances dans l’industrie porcine. La preuve est maintenant faite, avec des résultats couronnés d’or tant à l’échelle canadienne que québécoise récemment.
Le travail de Louis-Philippe Roy et de sa conjointe Claude-Émilie Canuel, naisseurs-finisseurs et propriétaires de 200 truies, a d’abord été souligné par une première place de la compagnie de génétique porcine PIC pour la productivité des truies à l’échelle canadienne en 2021. « On avait obtenu la deuxième place pour notre production 2020 avec 32,21 porcelets sevrés par truie. Cette fois, on a obtenu la première, avec 33,94 porcelets sevrés par truie », détaille fièrement M. Roy. Cette performance a également été couronnée d’un premier prix remis par le Groupe Évolu-Porc le 29 avril. La Ferme a également obtenu, lors du même événement, un premier prix pour ses performances en engraissement (kilos de porcs produits par rapport au nombre de truies en inventaire).
Miser sur l’observation 24/24
La recette du succès expliquant cette progression entre l’année 2020 et 2021 s’explique par le temps passé dans les bâtiments, estime Louis-Philippe Roy. « C’est bien beau, la technologie, mais il reste que les petits détails, ce sont les humains qui peuvent les voir et les régler », dit-il.
Le duo de producteurs a ainsi réajusté son horaire afin d’assurer une surveillance 24 heures sur 24 pendant les quatre jours qui suivent la période de mise bas. « C’est ça qui a fait toute la différence entre 2020 et 2021 », réitère M. Roy, parce qu’on peut veiller à la santé des truies et au bien-être des porcelets jusqu’au sevrage, en étant présents pour intervenir dès qu’il y a un problème. »
La philosophie du couple de naisseurs-finisseurs a toujours été, dès l’achat de la ferme en 2008, de miser sur les bonnes performances plutôt que sur la grosseur de leur production, et ce, en optimisant leur technique de l’arrivée de la cochette jusqu’à la fin du processus d’engraissement. « On peut penser que c’est plus facile quand on est un petit producteur de bien contrôler toutes ces étapes, mais cette technique, je l’ai copiée d’un producteur américain qui possède 20 000 truies sur quatre sites d’élevage. Je crois plutôt que la recette est de réaménager les horaires des employés pour assurer une surveillance plus constante dans les bâtiments », croit-il.
S’inspirer du Brésil
Ayant atteint un niveau de performance très élevé avec ses truies, le couple a maintenant les yeux tournés vers le Brésil pour trouver des méthodes qui pourraient lui permettre de rehausser la productivité d’une autre barre. « Je pense qu’on est rendus là; il faudra faire un voyage là-bas pour s’inspirer de leur technique, car les éleveurs brésiliens obtiennent de bonnes performances par rapport à la mortalité naissance/sevrage », indique M. Roy, précisant que l’un de leurs possibles avantages est d’avoir plusieurs employés présents dans les fermes.