Déjà réputée auprès des producteurs pour la vente et l’installation de produits et accessoires visant à assurer le confort des vaches laitières dans les étables, Agri-Mart inc. a développé il y a quelques années une spécialité dans le diagnostic et la résolution de problèmes affectant la performance laitière des troupeaux.

La production de lait d’une ferme peut être altérée par divers facteurs externes tels des équipements inadaptés, des problèmes électriques, des tensions parasites, l’interférence de radiofréquences ou d’un réseau Wi-Fi, une alimentation inadéquate, un débit d’eau mal ajusté, etc.

« Quand un producteur m’appelle, c’est qu’il a généralement tout essayé. Le vétérinaire ne sait plus quoi faire. L’électricien ne trouve plus de solutions. Son banquier lui met de la pression. Il est stressé et je suis son dernier recours », raconte Martin Caron qui s’occupe du confort des vaches laitières depuis 1999, mais qui a développé une spécialisation en redressement de fermes en 2012.

Dans un premier temps, l’homme passe deux à trois jours sur place pour observer le comportement du troupeau, regarder la façon dont les ouvriers font la traite, passer en revue l’alimentation des vaches, discuter avec le producteur, le vétérinaire et tous ceux qui gravitent autour de la ferme. « Après, j’arrive avec mon évaluation et je propose un plan de correction », poursuit Martin Caron, qui pose environ une douzaine de diagnostics par année, spécifiquement sur des fermes laitières.

« Quand j’ai commencé il y a 20 ans dans le domaine du confort des vaches, ça n’existait pas encore », affirme l’entrepreneur autodidacte qui a œuvré auparavant dans différents domaines comme l’assurance, la finance et les communications. « J’ai commencé en suivant pas à pas un agriculteur. Puis, j’ai fait la même chose avec un vétérinaire. Aujourd’hui, j’ai plus de 2 000 fermes laitières parmi mes clients. Quelques-unes font partie des plus grosses fermes du Québec, ainsi que la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe. »

Un plan sur deux ans

L’entrepreneur s’est monté au fil du temps une équipe d’experts pour l’épauler : un spécialiste en traitement de l’eau, un autre en électricité et en radiofréquences, un naturopathe, un professionnel de l’alimentation animale, etc. « Moi, j’agis comme le chef d’orchestre. Mon plan de correction s’étale sur deux ans, mais on observe généralement des changements positifs dès le premier mois. »

La première année sert généralement à mettre en place le plan de correction et la seconde, à apporter les ajustements. « Au bout de deux ans, la vache a mécaniquement enregistré l’information de son nouvel environnement et s’est débarrassée des éléments de stress qui affectaient sa production de lait. Notre objectif, c’est d’amener le troupeau à un niveau de confort et la ferme à redevenir rentable », mentionne le propriétaire de l’entreprise basée à Joly, dans la région de Lotbinière.

Martin Caron estime le taux de réussite de ses interventions à environ 99,9 %. « Les producteurs que je rencontre la première fois sont désemparés et quand on se serre la main à la fin, je vois des gens heureux avec qui je conserve un lien très serré. C’est une relation assez privilégiée, je dirais », poursuit-il.

Au fil des années, le propriétaire d’Agri-Mart a appris à reconnaître les comportements sains d’une vache : comment elle se couche, la façon dont elle se lève, ses déplacements. « Que ce soit une Holstein, une Suisse, une Jersey, une Ayrshire, j’ai appris à les observer. Quand j’entre dans une étable, je sais reconnaître celle qui boit mal, la vache dominante qui s’en va parce qu’elle est trop stressée, les queues qui branlent trop, le troupeau qui est trop souvent debout… Ce sont toutes des observations que j’ai apprises. J’ai appris aussi à reconnaître les problèmes qui y sont associés, et à proposer des solutions pour y remédier. »

Parallèlement à cette expertise, Martin Caron poursuit le développement de son entreprise dans la vente et l’installation d’équipement destiné au bien-être et au confort des animaux. « C’est mon fils Mathieu qui s’occupe de ce volet. On prépare tranquillement la relève. Nous couvrons pas mal l’ensemble du Québec », assure-t-il.

Martin Caron souligne qu’il n’est jamais trop tard pour améliorer le confort et la sécurité de son troupeau. « On installe généralement nos accessoires dans une proportion de 70 % dans des fermes déjà existantes et seulement 30 % dans de nouvelles constructions », conclut-il. 

Ce portrait d’entreprise d’ici est une présentation de