Élevage 2 septembre 2014

Agneaux morts déposés au bureau du MAPAQ

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Les employés du ministère de l’Agriculture de Ville-Marie ont fait une découverte macabre le matin du 24 février.

« On a retrouvé 4 ou 5 agneaux légers et un lourd déposés devant nos portes », a confirmé le directeur du MAPAQ, Alain Sarrasin. Il précise que les animaux ont été récupérés rapidement par la ville. Les bêtes n’avaient pas été tuées la veille, selon M. Sarrasin. Il ajoute que des pancartes hostiles au MAPAQ, au ministre Corbeil ainsi qu’à l’UPA ont été posées à côté des animaux morts.

« On n’a pas d’idée d’où ça vient », a dit M. Sarrasin. D’autres actes similaires sont survenus depuis décembre 2011. Un agneau mort a été retrouvé au bord de la route et une peau de vache près d’une station de radio.

«Ce sont des gestes anonymes, je les déplore, je n’aurai pas d’autres commentaires», a déclaré le ministre Pierre Corbeil dans un envoi courriel à la Terre. Le ministre se trouvait en Abitibi, à Val-d’Or, au moment où les producteurs ont posé ce coup d’éclat pour le moins radical à Ville-Marie.

De son côté, le président de l’UPA de l’Abitibi-Témiscamingue, Sylvain Vachon, a « vivement déploré ces gestes qui ne font pas avancer la cause des producteurs ». Il a précisé : « J’ai rencontré deux de ces producteurs au cours de la dernière semaine et je leur ai proposé qu’ils me fournissent des chiffres pour qu’on puisse voir s’il y a des solutions à leurs problèmes. Je leur ai même proposé d’aller rencontrer le ministre Corbeil. Mais, de toute évidence, ce n’est pas de cette façon qu’ils semblent voir les choses », a-t-il dit à la Terre. « Je travaille très fort à améliorer la situation, a tenu à préciser le ministre au journal La Frontière, de Rouyn-Noranda. Le ministre a rappelé que l’année budgétaire de la Financière agricole se termine en mars et que les surplus seraient distribués aux producteurs.

M. Vachon n’a pas voulu révéler l’identité des 10 producteurs de la région. « Mais ce que je crois comprendre, c’est qu’ils se disent au bord du gouffre. Ils ont lancé un cri de désarroi pour exprimer leur ras le bol. Mais je le répète : ces gestes ne servent à rien et il ne faudrait pas que ça se répète », a-t-il conclu.

Bien que les incidents n’aient pas été revendiqués, la région a connu, au cours des derniers mois, quelques manifestations de producteurs regroupés au sein de la Coalition pour l’avenir de l’agriculture au Témiscamingue.