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« Il y a clairement des producteurs qui ne font pas d’argent à acheter des vaches au prix où elles sont en ce moment », affirme d’emblée l’agronome Mico Bourgault.
Dans la quarantaine de fermes laitières qu’elle accompagne, explique la spécialiste en gestion agricole, chaque vache rapporte entre 3 000 $ et 4 000 $ par année.
« Ce n’est pas beaucoup pour rentabiliser l’achat d’un animal à 4 000 $ ou 4 500 $ », affirme-t-elle, soulignant que les vaches ont en moyenne deux lactations. Les dernières données de Valacta confirment d’ailleurs que 60 % des vaches ont deux lactations ou moins dans les troupeaux Holstein du Québec.
L’augmentation des quotas est alléchante, convient l’agronome. Cependant, les infrastructures de certaines fermes sont insuffisantes. Enlever de l’espace aux animaux de remplacement afin d’accroître le nombre de vaches en lactation peut créer un problème de relève chronique. « Si le producteur néglige sa relève et qu’il doit emprunter pour acheter des vaches à gros prix, année après année, ce n’est pas viable », affirme celle qui travaille pour Agrigo Conseils, près de Québec.
Elle recommande aux producteurs dans cette situation « de s’asseoir et de se bercer un peu », le temps de réfléchir à une vraie stratégie de remplacement et de croissance du troupeau.
L’agronome propose plusieurs pistes de solution, notamment de louer une étable vacante, de faire élever ses taures à forfait, ou encore d’attendre tout simplement que ses taures vêlent au lieu d’acheter des vaches à gros prix, quitte à reporter l’augmentation de production.
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