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La France annonce un plan d’urgence ambitieux afin de sauver son secteur de l’élevage.
Depuis plusieurs mois, les prix reçus pour la viande et le lait ne permettent pas aux éleveurs de couvrir leurs coûts de production. Au cours des dernières semaines, les agriculteurs ont intensifié leurs manifestations. Ainsi, ils ont multiplié les blocus d’abattoirs, les déversements de fumier et les barrages routiers dans le but de sensibiliser l’État à leur détresse.
Le 22 juillet, le gouvernement a répondu en dévoilant les détails du Plan de soutien de l’élevage français, doté d’une enveloppe de plus de 600 M$ d’euros (850 M$ CAN). « Le secteur de l’élevage traverse une période particulièrement difficile, qui met les agriculteurs à rude épreuve et ne laisse pas nos compatriotes indifférents », a déclaré le premier ministre Manuel Valls en conférence de presse.
Le plan met en place des mesures d’urgence, mais aussi des initiatives structurantes à plus long terme. Il comprend 24 mesures, qui s’articulent autour de 6 grands axes prioritaires : le redressement des prix aux éleveurs, la restructuration de la dette, les allègements et les reports de charges, le développement de la contractualisation dans les filières, le développement des exportations et l’amélioration de la compétitivité des filières.
Le plan inclut notamment l’injection de 500 M$ de crédits bancaires par la Banque publique d’investissement, le report de paiements d’impôt, l’exonération de taxes foncières et 10 M$ d’euros pour la promotion des exportations. En parallèle, M. Valls a invité la grande distribution à respecter les hausses de prix auxquelles elle s’est déjà engagée.
Les éleveurs français estiment que les nombreuses règles qui leur sont imposées contribuent à rendre leurs produits non compétitifs sur les marchés. Pour leur part, les producteurs laitiers subissent les contrecoups de la surproduction mondiale et de la fin des quotas dans l’Union européenne.