L’agronome Luc Gagné affirme que plusieurs fermes québécoises pourraient augmenter leur production de lait simplement en optimisant leur régie, c’est-à-dire en améliorant le confort des vaches, l’éclairage de l’étable, la qualité et le débit de l’eau ainsi que l’alimentation du troupeau. « Le plan A pour certaines fermes, c’est d’agrandir pour produire plus. D’autres préfèrent améliorer d’abord leur efficacité », soutient M. Gagné. Crédit : Gracieuseté
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L’agronome Luc Gagné dresse une liste des raisons expliquant pourquoi les producteurs ne remplissent pas tout leur quota. M. Gagné est conseiller en gestion d’entreprises agricoles et dessert des producteurs autant au Québec qu’en Ontario.
1. Stabulation entravée. Environ 80 % des fermes laitières québécoises misent sur la stabulation entravée, un type d’infrastructure moins flexible. « C’est difficile pour un producteur en stabulation entravée de surpeupler son étable. En stabulation libre, c’est l’inverse : c’est facile de surpeupler une étable de 10 % pour répondre à une demande momentanée », indique M. Gagné.
2. Réticence à investir. Certains producteurs hésitent à investir dans une étable à stabulation entravée de crainte que le concept des vaches attachées soit un jour moins bien accepté par les consommateurs. « Rallonger une étable à stabulation entravée équivaut, pour certains, à rallonger le problème », fait-il remarquer.
3. Endettement. Plusieurs fermes laitières sont trop endettées pour obtenir un nouveau prêt leur permettant d’agrandir leur bâtiment ou de mettre la main sur de l’équipement susceptible d’accroître leur production de lait.
4. Entrepreneuriat. Certains producteurs laitiers ontariens ont développé davantage leur esprit entrepreneurial au cours des 15 à 20 dernières années et ont investi dans la croissance de leur entreprise. Au Québec, plusieurs entreprises laitières se sont appuyées sur le prix du lait et des subventions (ex. : l’assurance stabilisation des revenus agricoles pour les grains et le foin) plutôt que de chercher à prendre de l’expansion.
5. Mécanisme d’attribution des quotas. Le Québec est plus rigide dans sa répartition des quotas entre les producteurs. Au Nouveau-Brunswick, un propriétaire peut vendre les kilos de quota qu’il n’a pas produit dans le mois par l’entremise d’une bourse de crédits de quotas gérée par les producteurs. En Nouvelle-Écosse, les producteurs peuvent louer les kilos non produits, ce qui n’est également pas le cas au Québec.
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