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DRUMMONDVILLE — Les 248 producteurs de la Filière porcine coopérative de La Coop fédérée se partageront 11,2 M$ de dividendes sur les résultats de l’année 2018. C’est ce qu’ont révélé les dirigeants de la Filière en assemblée générale annuelle le 26 mars.
La moitié des dividendes ont été payés en argent comptant aux producteurs et la Filière a devancé le versement de la prime complémentaire attribuée aux éleveurs lorsque les conditions du marché sont défavorables. Cette décision du conseil d’administration de la Coop a été motivée par l’année difficile vécue par les producteurs de porcs. Le président de la Filière, Réjean Vermette, précise que l’autre 50 % de la somme sera transféré aux agriculteurs sous forme d’actions.
L’année a été certes mauvaise pour les éleveurs, mais les signes sont encourageants, croient les dirigeants de l’organisme. « Les trois premiers mois de l’année [2019] ont été extrêmement ardus, mais je dirais que depuis le début mars, le prix est en hausse, indique le directeur général Robert Brunet. Ça reste faible, on en convient, mais il y a une belle lumière au bout du tunnel. »
L’effet chinois
On estime chez Olymel que les méfaits de la peste porcine africaine (PPA) se font sentir en Chine, où 15 % de la production intérieure a été abattue, soit 5 millions de truies. « À court terme, ça fait beaucoup de viande sur le marché chinois, mais déjà, on commence à voir le comportement des acheteurs chinois et il y a une frénésie dans le marché [au Canada], souligne le vice-président principal aux ventes et au marketing d’Olymel, Richard Davies. La valeur des porcs vivants sur les marchés […] a explosé depuis les premiers jours de mars et selon moi, c’est le début d’une flambée. » Olymel estime que 15 % de la production chinoise représente 8 % de la production mondiale et qu’à moyen terme, « personne ne peut remplacer ça ». Les prix de la viande et des porcs vivants sont appelés à augmenter, au bénéfice des éleveurs québécois.
Adhésion
En deux ans, le nombre de producteurs adhérents a augmenté de 17,7 % au sein de la Filière. Une croissance que Réjean Vermette n’associe pas à la baisse du prix du porc, mais aux avantages financiers offerts par son organisme. « Au début, on persiste à moins croire [au système porcin coopératif], mais quand les dividendes sont là, je pense que ça devient [intéressant] », souligne le président. Depuis quelques années, ceux-ci ne sont plus répartis en fonction du nombre de porcs, mais plutôt selon le « volume d’affaires » global de l’entreprise.
Effondrement aux Fermes Boréales Au Témiscamingue, le toit d’une des maternités porcines des Fermes Boréales s’est effondré à la mi-février, tuant 150 truies. La neige pourrait être responsable de l’affaissement, indique le directeur général de la Filière porcine coopérative, Robert Brunet. Cependant, le projet de maternité porcine collective avance. La 1re phase est en voie d’être terminée avec la construction de la 5e maternité, et Olymel prévoit une 2e phase d’expansion. Les défis de main-d’œuvre sont aussi importants au Témiscamingue que dans le reste de la province. « Quand on a fait les trois premières fermes, on a réussi juste avec la main-d’œuvre locale, mais à partir de la quatrième, on a [fait venir] des travailleurs étrangers », mentionne M. Brunet. Les besoins sont encore faibles, précise-t-il. |