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Olymel annonce l’achat de trois usines d’Ontario dans le secteur de la volaille. Il s’agit d’établissements de l’entreprise Pinty’s spécialisée dans les produits de poulet transformés comme les ailes ou les filets. Le Bureau de la concurrence du Canada doit cependant approuver la transaction avant qu’elle n’aille de l’avant.
Les usines sont situées au sud et à l’ouest de Toronto à Port Colborne, Paris et Oakville. Pinty’s est une entreprise canadienne en place depuis 70 ans et offre également ses produits aux États-Unis. Port Colborne dispose d’un abattoir.
Un des deux plus gros joueurs
Olymel renforce sa position dans le secteur canadien de la volaille et est l’un des deux plus gros joueurs avec Maple Leaf. La filiale de La Coop fédérée était déjà présente dans le secteur de la volaille en Ontario avec deux usines à Brampton.
« Nous sommes persuadés que cette transaction sera profitable à notre développement et à notre croissance. […] Nous savons que notre entreprise familiale a été servie par des propriétaires passionnés tout au long de son histoire. Nous sommes également heureux d’investir et de renforcer notre présence en Ontario et sur le marché canadien », a déclaré le président-directeur général d’Olymel, Réjean Nadeau. Olymel dispose déjà, au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick, de sept établissements d’abattage et de transformation de volailles desservant l’ensemble du marché canadien.
Les 360 employés de Pinty’s demeureront en place.
Impact sur le marché du poulet?
L’annonce de cette acquisition survient alors que la Régie des marchés agricoles du Québec délibère dans le but de fixer une nouvelle convention de mise en marché du poulet dans la province. Les Éleveurs de volailles du Québec reprochaient la trop grande concentration du secteur au Québec entre les mains d’Olymel et d’Exceldor. Le protocole d’entente entre le Québec et l’Ontario sur l’approvisionnement en volailles avait aussi été dénoncé par les Éleveurs. Il faudra surveiller si la transaction actuelle change la donne sur le marché interprovincial du poulet.
Olymel ne souhaite toutefois pas modifier l’approvisionnement de l’abattoir de Port Colborne, qui est assuré par 65 producteurs du sud-ouest de l’Ontario. « Ce n’est pas dans les plans de modifier ça [l’approvisionnement] », a commenté Yvan Brodeur, vice-président à l’approvisionnement pour la division volailles d’Olymel. Ce dernier ne s’est pas prononcé sur les questions du protocole Québec-Ontario et de la convention, qui font l’objet d’une délibération de la Régie des marchés agricoles du Québec en ce moment.