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Après avoir transféré à ses enfants les deux entreprises laitières qu’elle possédait avec son conjoint en Montérégie, Jacinthe Guilbert a encore des projets plein la tête. Peu importe le chemin qu’elle empruntera à la retraite, elle sait que son bagage de productrice, de courtière immobilière agricole et de passionnée de génétique bovine lui servira à aider et à conseiller d’autres agriculteurs d’ici et d’ailleurs.
« Moi, je veux autant me développer au niveau personnel qu’aider les autres par le partage. Je ne me vois pas me bercer dans une chaise. Certainement pas! » lance l’agricultrice de 62 ans. Se disant pour l’instant à la préretraite, elle s’implique encore à la ferme de Saint-Valérien-de-Milton, qu’elle a transférée à sa fille, Marie-Pier, de même qu’à l’entreprise d’Acton Vale, qui appartient désormais à son fils, Alexandre.
Courtière immobilière agricole
Mme Guilbert aimerait que son expérience avec les transferts de ferme aide d’autres agriculteurs à réussir le leur. Elle envisage donc de renouer avec un métier qu’elle occupait il y a longtemps, celui de courtière immobilière spécialisée dans le domaine agricole.
« Chaque fois que je vendais une entreprise à une relève ou en transférais une, pour moi, c’était vraiment du bonheur, parce que j’avais l’impression de sauver une entreprise. J’en vois énormément disparaître. Je trouve ça triste que nos villages, progressivement, perdent autant de fermes », se désole celle qui, au-delà de la vente, s’intéresse surtout à l’accompagnement humain.
Des missions à l’étranger
Jacinthe Guilbert a beaucoup aimé son expérience au Sénégal avec UPA Développement international. Elle aimerait participer à d’autres missions avec son conjoint, Mario Vincent, et ainsi partager son expertise avec des agriculteurs d’ailleurs.
« On veut prendre un peu de temps en couple pour voyager. On voudrait aussi travailler à l’étranger pour livrer notre expérience et aider les gens un peu partout », indique celle qui, tant que la santé le lui permettra, saisira toutes les occasions de projets qui se présenteront à elle.
Pas prête à délaisser la génétique bovine
Parmi ses nombreux objectifs de retraite, Jacinthe Guilbert continuera aussi de participer à des expositions de bovins laitiers avec sa fille, Marie-Pier Vincent, et d’élever des animaux de haute génétique. Celle qui a vécu de grandes émotions à la dernière édition du Suprême laitier de Saint-Hyacinthe, avec le triomphe de sa vache Birdy, n’est pas prête à mettre de côté cette passion.
« J’ai gardé des parts dans des animaux de haute génétique que je veux développer encore », indique l’éleveuse. Elle possède d’ailleurs une trentaine de génisses et de taures qu’elle loge dans une étable froide, derrière chez elle. « C’est vraiment un moteur de motivation quand on voit que les gens à l’international pensent à nous et cognent à notre porte pour nous demander si on a des animaux à vendre, des embryons. Ce bout-là, je ne suis pas prête à le délaisser. »