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L’homme d’affaires montréalais Peter Sergakis, qui possède plus d’une soixantaine d’entreprises où travaillent près de 2 200 employées dans la grande région métropolitaine, vient d’acquérir une ferme biologique en Montérégie afin d’approvisionner ses propres restaurants.
« La popularité du bio grossit chaque année. Les gens veulent manger des légumes locaux et santé, sans produits chimiques. Nous avons donc décidé de faire nos propres légumes et de vendre les surplus aux grossistes », dit le propriétaire des Placements Sergakis, en entrevue à La Terre. Parmi ses nombreux restaurants qu’il veut approvisionner à l’aide de la ferme, il compte une brasserie au décor industriel et sept succursales de La station des sports, deux concepts qu’il entend étendre partout au Québec.
Même si la production bio est un peu plus coûteuse, M. Sergakis fait le pari que sa clientèle appréciera. Ses restaurants ne serviront toutefois pas exclusivement des légumes biologiques. « Ce qui ne proviendra pas de la ferme ne sera pas bio et nous l’indiquerons clairement », mentionne M. Sergakis.
Impliqué personnellement
L’homme d’affaires d’origine grecque surveille de près ses entreprises. La ferme bio qu’il a achetée à Rougemont, en Montérégie, n’y fait pas exception. Il dit s’y rendre trois fois par semaine pour discuter avec les travailleurs et évaluer la qualité des produits. « J’ai gardé les mêmes employés et le même gérant et je suis fier de ça. Je les ai avisés qu’il fallait produire de la qualité. Ce qui ne sera pas de qualité supérieure, on va s’en défaire », lance celui qui se décrit lui-même comme un bourreau de travail.
Il investira dès cette année afin de construire une serre de 4 500 mètres carrés qui produira des légumes à l’année. Il envisage d’ériger d’autres serres pour accroître la production et n’écarte pas la possibilité de lancer une culture de cannabis, bien que la priorité demeure pour l’instant les légumes.
« Je vais ouvrir la machine »
L’homme de 72 ans affirme se sentir comme un jeune de 36 ans. « Je n’ai pas dit mon dernier mot; je suis en santé. Je veux continuer à investir et le faire encore plus rapidement qu’avant. Je vais ouvrir la machine », lance le coloré personnage, en parlant d’achats additionnels dans le milieu immobilier. Il n’entend cependant pas mettre la main sur d’autres propriétés agricoles à court terme. « C’est très grand ce que j’ai acheté. Il y a beaucoup de possibilités. Je vais regarder si c’est rentable avant de trop grossir la ferme », juge celui qui est également président de l’Union des tenanciers de bars du Québec.
Aussi une ferme en Grèce L’investisseur Peter Sergakis vient d’acheter une exploitation d’une trentaine d’hectares en Montérégie, tout en en dirigeant déjà une autre en Grèce. « J’ai grandi à la ferme familiale en Grèce. À 11 ans, je me levais à 5 heures du matin, 6 jours par semaine, pour aller au marché vendre les fruits et les légumes que nous récoltions. C’est aussi moi qui nourrissais les animaux », explique l’homme d’affaires montréalais, qui a immigré au Québec à l’adolescence. Sa ferme familiale produit encore aujourd’hui des oranges, des citrons, des mandarines, des raisins, etc. Il en a repris la gestion il y a plusieurs années et s’en occupe maintenant à distance. Ses antécédents d’agriculteur lui ont donc donné envie de se porter acquéreur, au Québec, d’une exploitation certifiée biologique spécialisée dans la production de fruits et légumes. « La ferme, c’est ma passion. Ici [au Québec], je cultive présentement de la salade, des fines herbes, des tomates, des concombres, et j’adore! C’est très valorisant pour moi de vendre ces légumes dans mes restaurants », affirme M. Sergakis. |
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