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Les trois dernières années de sécheresse, d’abord au Bas-Saint-Laurent il y a trois ans puis graduellement généralisées à tout le territoire l’an dernier, commencent à gruger le bas de laine de l’assurance récolte dédiée aux plantes fourragères.
Cette situation pourrait obliger La Financière agricole du Québec à hausser le prix des couvertures, reconnaît le président-directeur général, Ernest Desrosiers. Dans une entrevue exclusive accordée à La Terre, le grand patron de la Financière tient toutefois à ne pas être alarmiste, précisant qu’il faut plusieurs séquences statistiques, habituellement sur 15 ans, avant de pouvoir affirmer que des phénomènes météorologiques, comme les sécheresses, sont là pour rester.
Bien que la Financière ait décaissé des montants importants ces dernières années pour indemniser ses assurés contre les pertes de rendement dans les cultures fourragères, le dirigeant dit que le fonds « est encore dans des normes de capitalisation acceptables » puisqu’il est de presque quatre fois le taux de prime, alors que le minimum est deux fois le taux de prime. Si les primes devaient augmenter, M. Desrosiers rappelle que cela serait alors les gouvernements qui absorberaient la majorité de la hausse, puisque les agriculteurs paient 40 % de leur prime, le reste étant supporté par les contribuables.
Ernest Desrosiers souligne l’importance pour son organisme de bien communiquer avec les agriculteurs lorsque ceux-ci vivent une perte de rendement. « Il ne faut pas que les gens fassent du stress et prennent de mauvaises décisions de vendre leurs animaux ou leur ferme. Non, prenons le temps de regarder ça ensemble », spécifie-t-il.
Le futur?
La Financière n’a pas dressé de scénarios des compensations qu’elle pourrait devoir payer dans le futur en lien avec les changements climatiques. Ernest Desrosiers sait que la tendance au réchauffement est réelle et qu’elle apportera plus d’événements ponctuels de sécheresse, de grêles, de vents violents, etc. Par contre, les réchauffements climatiques devraient aussi offrir des saisons de cultures allongées qui amélioreront les rendements, signifiant qu’ils n’entraîneront pas obligatoirement une hausse des indemnisations. « Il y a plusieurs variables à mettre dans l’équation », nuance le président-directeur général.