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L’année 2017 a laissé moins d’argent dans les poches des agriculteurs canadiens malgré la légère hausse de leurs revenus tirés du marché et des programmes. En effet, pour la première fois depuis 2013, ils ont enregistré une baisse de leur revenu net, résultat d’une hausse plus importante de leurs dépenses.
Selon Statistique Canada, les recettes monétaires agricoles canadiennes étaient en hausse de 1,8 %, mais le revenu net réalisé par les producteurs en 2017 était en baisse de 2,5 % pour s’établir à 8,3 G$. Le revenu net réalisé est le résultat de la somme du revenu net comptant et du revenu en nature moins les dépenses d’amortissement.
Le Québec est dans une position similaire à celle de l’ensemble du pays avec une baisse de 4 % du revenu net réalisé en 2017, qui s’est élevé à 1,24 G$. Les agriculteurs québécois peuvent néanmoins se consoler un peu puisque leurs confrères de l’Ontario ont vu une baisse de leur revenu net réalisé de 25 %!
Dépenses en hausse
Les recettes monétaires des fermes du Québec ont augmenté légèrement de 17 M$ en 2017, mais les dépenses ont plus qu’effacé ce petit gain en augmentant de 56 M$. La hausse de 0,9 % de ces dépenses au Québec en 2017 est toutefois la plus faible au pays. Les principales augmentations provenaient des carburants, de l’achat de bétail et de volailles ainsi que des frais d’intérêt.
L’élevage s’en tire mieux
En 2017, les recettes monétaires ont été en hausse de 4,5 % pour les éleveurs de bétail (porcs, bovins, veaux et secteurs sous gestion de l’offre). Les éleveurs de porcs canadiens ont vu leurs recettes augmenter de 9,8 % en 2017, après deux années de recul. Celles pour les bovins et les veaux ont progressé de 2,3 % l’année dernière, alors que l’on constatait une hausse de 2,8 % de l’abattage.
Du côté des cultures, Statistique Canada calcule que les recettes de 2017 sont restées stables par rapport à 2016, s’établissant à 34,1 G$ pour l’ensemble du pays. Les légumineuses, dont le soya, ont subi une baisse des recettes financières l’an dernier. Le blé et le canola ont en partie contrebalancé cette diminution des revenus.
Il est important de noter qu’une hausse des recettes ne signifie pas que le revenu net soit supérieur. Il faudrait en effet connaître la fluctuation des dépenses par secteur pour statuer sur la situation d’une production, données que ne fournit pas Statistique Canada dans ce rapport sur le revenu net des agriculteurs.
2018 en baisse
L’année 2018 n’est pas sur une bonne lancée. Statistique Canada a indiqué que les recettes agricoles canadiennes du premier trimestre de 2018 étaient en baisse de 5,3 % par rapport au même trimestre de 2017. Les secteurs du porc, du maïs et du canola contribuent à ce recul. Le soya et le secteur ovin s’en tirent mieux.
Revenus laitiers Concernant le secteur laitier en 2017, Statistique Canada évalue que la hausse de volumes mis en marché de 6,2 % a permis aux agriculteurs d’engranger 6,3 % plus de recettes que l’année précédente. Par contre, les producteurs qui n’ont pas produit de volumes supplémentaires sont dans une moins bonne situation puisque les prix unitaires étaient en baisse. La croissance s’est poursuivie au premier trimestre de 2018 par rapport à la même période en 2017, mais au rythme beaucoup plus faible de 0,7 %. Il faudra surveiller l’impact négatif des nouvelles baisses de prix du lait en 2018 combinées à la fin de la croissance des volumes. |