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Un rapport du Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA) révèle que le potentiel de croissance de l’industrie cunicole est important, même si la situation financière des fermes est « délicate ».
« Les producteurs de lapins font des pieds et des mains pour mettre cette viande-là sur le marché et même s’il y a des difficultés importantes, il y a de la marge pour qu’ils en produisent plus », indique le président du Syndicat des producteurs de lapins du Québec, Jean-Pierre Kack.
L’étude du CECPA démontre que les conditions de marché en 2017 et 2018 ont détérioré la situation financière des entreprises. Les données de l’étude, récoltées en 2019, ont révélé que l’endettement des fermes limitait la capacité du secteur à investir ou à optimiser les activités des entreprises. Ces dernières disposaient également de peu de liquidités pour s’acquitter de leurs dettes. Par contre, chaque dollar d’actif a généré 0,77 $ de revenus bruts et le ratio de rentabilité économique avant la rémunération de l’exploitant était encourageant. « Or, selon le coût de vie prélevé par l’exploitant, le ratio de rentabilité économique sera plus bas, voire négatif », lit-on dans le rapport. Le retour à la normale du marché en 2019 devrait faire « évoluer de façon plus positive » la situation financière des exploitations, précise le rapport.
Rentabilité des entreprises
Deux facteurs semblent affecter la rentabilité des fermes : l’alimentation animale et la taille des exploitations. Le CECPA indique par exemple que les coûts d’alimentation représentent 54 % du coût de production des entreprises cunicoles et se situent en moyenne à 4,54 $ par lapin. « Les entreprises les plus performantes obtiennent un coût d’alimentation de 4,30 $ par lapin, alors que celles du tiers supérieur ont un coût d’alimentation de 5,40 $ par lapin. Pour la ferme moyenne de 23 137 lapins, cela représente un écart d’environ 25 000 $. La maîtrise du coût d’alimentation est donc un enjeu économique important », peut-on lire. Le type d’aliments, la génétique et la productivité des lapines sont autant de facteurs qui influencent les coûts d’alimentation.
Pour les plus importants producteurs, la taille de leur entreprise permet d’engendrer des économies d’échelle, notamment en ce qui a trait au temps de travail par lapin et aux coûts d’alimentation.
Plus de 60 % des éleveurs du Québec, soit 8 producteurs sur 13, ont participé à l’étude. Les résultats permettront de comparer la rentabilité des entreprises par rapport à la moyenne des fermes cunicoles et de guider leurs propriétaires sur des pistes d’amélioration de leurs performances, souligne Jean-Pierre Kack.