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L’une des missions d’une grande coopérative comme Sollio Groupe Coopératif est de pouvoir offrir des prix avantageux à ses membres, puisque le regroupement des volumes d’achats permet, en principe, des économies d’échelle, souligne François Dauphin, président-directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques.
Or, cet avantage semble de moins en moins visible aux yeux des producteurs membres, qui se plaignent régulièrement des prix plus élevés à leur coopérative Sollio qu’ailleurs. « On s’engage à acheter tous nos intrants dans la coop, mais les prix ne sont pas toujours compétitifs », déplore Mathieu Pilote, un producteur membre de la filière porcine de cette coopérative.
Un avis partagé par plusieurs lecteurs, dont Pierre Couture, qui, dans un commentaire sur les médias sociaux du journal, a souligné que les coopératives du Groupe Sollio « lui faisaient toujours l’engrais 100 $ de plus la tonne » que ses autres fournisseurs, donc qu’il ne leur en achetait plus.
Pourtant, le chef de la direction de Sollio Groupe Coopératif, Pascal Houle, considère que les prix offerts restent très près de ceux du marché. « Est-ce qu’on est toujours le moins cher, assurément non, mais dans un panier d’épicerie de produits agricoles, on reste très compétitifs », insiste-t-il.
Il souligne, par ailleurs, que l’intention de la coopérative n’est pas de vendre des produits plus chers pour ensuite redistribuer la richesse aux membres. « Non, on se doit d’être compétitifs. Dans d’autres provinces, en Ontario par exemple, on est très présents dans le domaine de la production végétale et on travaille avec des entreprises privées, et on reste compétitifs sur ces marchés, qui sont les mêmes qu’ici. Le grain, les fertilisants, c’est sur les marchés mondiaux, et le prix, ça fluctue beaucoup », tient-il à rappeler.
Avec la collaboration de Caroline Morneau