Économie 17 février 2017

Aucun opposant ne conteste la gestion de la Fédération

DRUMMONDVILLE — Signe de la « maturité » revendiquée par la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, aucun opposant ne conteste aujourd’hui sa mise en marché.

Le jeudi 16 février à Drummondville, aucun contestataire n’a remis en doute la gestion du plan conjoint des producteurs de sirop d’érable par leur Fédération. Celle-ci comparaissait devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec dans le cadre de l’évaluation périodique du plan conjoint (2012 à 2016).

« Les producteurs nous ont suivis dans tout ça parce qu’on leur explique et que tout se fait dans la transparence », a noté avec satisfaction le président de la Fédération, Serge Beaulieu. Celui-ci se réjouissait notamment de l’ajout de 5 millions d’entailles l’an dernier, soulignant que les demandes reçues auraient permis de doubler ce nombre. La Régie, a-t-il observé, a reconnu implicitement la « maturité » de la Fédération en lui permettant dorénavant d’émettre elle-même de nouveaux contingents.

« Cette maturité, a-t-il indiqué, s’est également traduite par une approche plus inclusive envers les récalcitrants et opposants à la Fédération et face à la réglementation du plan conjoint qu’elle doit administrer. »

Le directeur général de la Fédération, Simon Trépanier, avait précédemment souligné la signature de « gré à gré » des trois dernières conventions de mise en marché avec les acheteurs autorisés. Depuis 2011, a-t-il indiqué, l’agence a augmenté ses ventes de 10,2 % en moyenne par année. Mieux encore, les paiements aux producteurs ont progressé de 48 % entre 2012 et 2016 par rapport à la période précédente.

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Le directeur général ne pouvait passer sous silence le dépôt du rapport Gagné à la même époque l’an dernier. Si ce rapport a été d’abord perçu comme une « menace » par les acériculteurs, convient-il, il a permis de développer une « grande solidarité » entre tous les acteurs de la filière et les élus régionaux.

En ce qui concerne les projets futurs, a-t-il aussi rapporté, la Fédération entend veiller au développement de nouveaux produits à base d’érable. En collaboration avec la Commanderie de l’érable, elle travaille présentement à la création de pastilles de goût du sirop d’érable. Ces pastilles, inspirées de celles de la Société des alcools du Québec, visent à distinguer le sirop d’érable produit au Québec. Un projet a d’ailleurs été présenté au Conseil des appellations réservées et des termes valorisants, chargé de superviser les appellations réservées.

« Quand on parle de leadership, a-t-il déclaré, on parle évidemment de chiffres, mais cela peut aussi s’exprimer dans la culture. »

Accrédité pour représenter les acheteurs, le Conseil de l’industrie de l’érable a pour sa part convenu que le plan conjoint des producteurs de sirop d’érable est « bien administré ». « Le plan conjoint, a affirmé Daniel Dufour, directeur général, est administré de façon très professionnelle par la Fédération. »