Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Malgré l’inflation et la hausse du prix du lait au détail qui entrait en vigueur le 1er février 2022, des données de la Société Nielsen partagées par les Producteurs de lait du Québec (PLQ) révèlent que les ventes canadiennes pour le mois ont été plus élevées que celles de février 2020, juste avant les perturbations découlant de la pandémie.
« On attendait le 1er février pour voir la demande de nos produits laitiers. Oui, on s’est questionnés au courant de l’automne. Est-ce qu’il va y avoir un impact? » a soulevé le président des PLQ, Daniel Gobeil, lors de l’assemblée générale annuelle de son organisation, le 13 avril. Or, les ventes canadiennes au détail en février ont finalement été de 5,8 % supérieures à celles du même mois deux ans plus tôt pour le beurre, de 11,2 % pour la crème, de 4,6 % pour la crème glacée, de 7,5 % pour les fromages, de 0,7 % pour le lait de consommation et de 2,9 % pour le yogourt. Les « signaux positifs » pour l’automne, notamment en ce qui a trait à des perspectives à la baisse des stocks de beurre, ont par ailleurs engendré l’émission de six journées additionnelles de production entre août et novembre prochains.
Pour l’ensemble de l’année 2021 au Québec, les ventes ont atteint 2,86 G$, soit une hausse de 4,1 % par rapport à 2020, alors que la production a augmenté de 2,7 % pour atteindre 3,46 milliards de litres de lait. La croissance a toutefois été ralentie dans la deuxième moitié de l’année, en raison des changements dans les habitudes de consommation liés au déconfinement et de la hausse des importations liée aux accords commerciaux.
Des ajustements de prix plus fréquents réclamés
De l’été 2021 à février 2022, le prix des engrais et des herbicides aurait encore bondi de 40,9 %; celui du carburant, de 26,7 % et celui de l’alimentation animale, de 9,4 %, selon des données fournies par les PLQ. Ce contexte d’inflation exceptionnel qui ne s’essouffle pas a poussé quelques producteurs à s’avancer au micro lors de l’assemblée pour demander que les ajustements de prix du lait à la ferme soient plus fréquents et que les agriculteurs assument les hausses de coûts moins longtemps. Une résolution a été adoptée en ce sens.
Rappelons qu’actuellement, les révisions de prix se font une fois par année, en février. La présidente de la Commission canadienne du lait (CCL), Jennifer Hayes, a répondu que si l’industrie manifeste sa volonté de revoir le mécanisme, la CCL sera « un partenaire » dans cette démarche. Le président des Producteurs laitiers du Canada, Pierre Lampron, a abondé dans le même sens : « Si tout le monde veut des ajustements deux ou trois fois par année, on va l’avoir, mais il y a du travail à faire pour amener tout le monde à cette place-là », a-t-il soutenu.