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La confirmation qu’un nouveau pont entre Québec et l’île d’Orléans sera bel et bien construit d’ici 2028 représente un pas en avant pour des producteurs de pommes de terre, dont les coûts de transport ont bondi depuis qu’une limite de charge sur l’infrastructure actuelle les oblige à faire plus de voyagements pour livrer leurs légumes. Ils se désolent toutefois que rien ne change quant aux frais supplémentaires qu’ils auront finalement assumés pendant huit ans, au terme des travaux, sans qu’aucun dédommagement ne leur soit accordé.
Depuis quatre ans, ce dernier talonne le ministère des Transports du Québec (MTQ) dans l’espoir qu’une douzaine d’agriculteurs de l’île d’Orléans qu’il représente obtiennent une compensation financière pour les voyagements de plus à effectuer en raison d’une restriction de charge sur le pont qui les empêche de remplir leurs camions de livraison. Les producteurs de pommes de terre et de grains, dont les cargaisons à livrer à leurs acheteurs sont particulièrement lourdes, ne peuvent utiliser que 75 % de la capacité de leur camion pour respecter la limite de poids en vigueur depuis 2020. Certains estiment les frais additionnels de transport à 30 000 $ par année.
« Pour les compensations, il n’y a pas d’avancement. J’ai parlé à la ministre Guilbault et ils comprennent l’injustice, mais ils ne veulent pas créer de précédent », rapporte M. Blouin.
Le 15 avril, le MTQ a par ailleurs annoncé que le coût du projet s’élèverait finalement à 2,7 G$, soit un montant bien plus élevé que prévu. « Ça, c’est vraiment plate. Ils ont trop attendu. On en paye le prix fort! » lance Frédéric Blais, qui fait partie des producteurs de pommes de terre de l’île d’Orléans, qui a hâte qu’un nouveau pont soit finalement érigé. « Au moins, on a plus de concret en ce qui concerne l’échéancier, mais sinon, rien n’a changé. Je dirais qu’on apprend à avaler la pilule. »