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LA PRAIRIE – C’est sous un soleil éclatant, le 31 mai, que l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ) a lancé sa saison 2024 au Marché des jardiniers de La Prairie, en Montérégie. Les consommateurs y étaient d’ailleurs nombreux à fréquenter les kiosques pour échanger avec les producteurs de fleurs, de légumes et d’autres produits locaux.
« Cette année, avec le beau temps, on est en avance sur la saison. C’est vraiment le soleil qui joue sur l’achalandage. Comme l’année dernière, avec la pluie, ça nous a un peu nui », indique Patrice Léger Bourgoin, directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec. Les premiers jours de la saison 2024 laissent présager une belle saison, mentionne-t-il.
L’AMPQ souhaite aussi que les consommateurs viennent en grand nombre encourager leurs producteurs locaux, notamment pour les soutenir dans cette période où l’agriculture traverse des moments plus difficiles.
« Il y a beaucoup d’enseignement et de pédagogie qui se passe dans ces marchés et je pense que plus les gens vont avoir une idée globale de ce qui se passe dans nos campagnes et sur nos terres, plus ils vont réaliser que l’agriculture qu’on fait au Québec, la transformation, elle est de qualité et que les producteurs se dévouent », a de son côté souligné Audrey Bogemans, députée d’Iberville et productrice de grandes cultures.
François Martel, alias Monsieur Tomates, est parmi ces « ambassadeurs de l’agriculture » au Marché des jardiniers de La Prairie, où il vend des plants de tomates depuis vingt ans. Ses clients, il préfère d’ailleurs les appeler « ses amis », et il a toujours hâte de démarrer une nouvelle saison pour les rencontrer. « Je vends 40 000 plants par année et j’ai des gens qui viennent de partout pour venir me voir. Ici, on a 250 variétés de plants de tomates, en plus de plants de différents légumes asiatiques et de piments forts qu’on a ajoutés pour s’adapter à la demande », spécifie le coloré personnage, qui tient avec sa compagne, Johanne Robert, le kiosque Johanne et Esthel fruits et légumes. Le marchand s’approvisionne chez des producteurs maraîchers de Saint-Rémi, en Montérégie.
Hausse de l’achalandage dans la majorité des marchés
L’année dernière, l’achalandage a augmenté dans 55 % des marchés publics du Québec, alors que 23 % d’entre deux ont rapporté une stabilité, et 22 % une diminution, rapporte Jean-Nick Trudel, directeur général de l’Association des marchés publics du Québec. « C’est la première fois depuis la pandémie qu’on a un petit ralentissement de la sorte, mais on a aussi augmenté le nombre de marchés publics dans certaines régions, comme dans la Capitale-Nationale, ce qui a joué sur l’achalandage », fait-il remarquer.
En 2019, le nombre de marchés publics a connu un boum, passant de 123 à plus de 150. Ce nombre est « resté sensiblement le même depuis », spécifie M. Trudel.
Un fonds de 4 M$ pour l’achat de proximité
Un nouveau fonds de 4 M$ pour appuyer les projets favorisant l’achat de proximité des produits agroalimentaires a été annoncé par Audrey Bogemans, adjointe gouvernementale du ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, à l’occasion du lancement de la saison des marchés publics 2024, le 31 mai. Ce fonds renfloue ainsi, pour l’année 2024-2026, l’enveloppe de l’initiative ministérielle Proximité, qui vise à appuyer les projets de mise en marché de proximité et d’agrotourisme, autant collectifs qu’individuels.
La nouvelle mouture du programme offre une bonification des aides financières pour les projets visant des produits biologiques et pour les entreprises de la relève agricole, a indiqué Mme Bogemans. La période de dépôt des projets s’étend du 3 juin au 31 octobre 2024, ou jusqu’à l’épuisement des crédits. L’année dernière, ce fonds a soutenu 132 projets, et les aides offertes ont totalisé 2,75 M$.