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Pour la saison qui débutera dans quelques semaines, les serriculteurs ornementaux ont obtenu des augmentations de prix significatives de l’ordre de 6 à 15% de leurs acheteurs.
« Je n’ai jamais vu une si grosse augmentation de toute ma vie, a souligné le propriétaire des Serres Sainte-Anne situées à Saint-Alexandre en Montérégie, Hervé Barjol. On ne fera pas plus d’argent, mais on n’en perdra pas non plus. » Le producteur explique que le gain monétaire lui permettra d’absorber la hausse des coûts de main-d’œuvre, mais également du terreau et des pots de plastique, qui, à eux seuls, ont connu une croissance de 20 à 25 % dans la dernière année.
Rappelons que les serriculteurs ornementaux négocient de gré à gré avec les grandes chaînes. Hervé Barjol soutient que les augmentations de prix n’excèdent jamais plus de 1,5 % habituellement, mais cette année, Canadian Tire n’a pas contesté sa hausse de prix et Metro a elle-même proposé la hausse.
À Saint-Eustache dans les Laurentides, Jacques Barbe a réussi à faire accepter des augmentations de prix de 8,75 % et de 6,5 % à ses deux principaux acheteurs. Comme plusieurs dans l’industrie, le serriculteur a connu d’importants problèmes d’approvisionnement en pots de plastique en provenance de Chine. En raison des coûts « exorbitants » de transport maritime et des délais tardifs de livraison, ce dernier s’est plutôt approvisionné en Europe. Le propriétaire d’un centre jardin avoue qu’il n’aura pas le choix de majorer ses prix. « C’est là qu’on va voir la capacité de payer de la clientèle », dit M. Barbe.
Les acheteurs du producteur ornemental Sylvain Cléroux ont aussi accepté une hausse des prix de l’ordre de 7 à 15 %. Il est cependant trop tôt pour voir si cela couvrira la hausse des dépenses de 15 à 20 % de son entreprise de Laval, attribuable à l’augmentation des coûts de transport et des contenants de plastique, du diésel, etc. Il est toutefois convaincu qu’à l’autre bout de la chaîne, les clients seront au rendez-vous. « Ce qu’on vend ne coûte pas cher. Si tu regardes dans les restaurants, ça augmente bien plus que l’ornemental », dit Sylvain Cléroux.
Les grandes chaînes, telles que Metro, Loblaws et Canadian Tire, n’ont pas donné suite aux demandes d’entrevues de La Terre.