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Le géant québécois de l’agroalimentaire Sollio Groupe Coopératif termine son exercice financier 2021-2022 avec des pertes cumulées s’élevant à 338 M$, soit très au-dessus de celles enregistrées en 2020-2021, qui étaient de 22 M$. Le secteur du porc frais est en grande partie responsable de cette mauvaise performance, a expliqué Ghislain Gervais, président du conseil d’administration de Sollio Groupe Coopératif, lors d’un point de presse, le 23 février.
Il a expliqué les difficultés du secteur par différents facteurs, dont la pandémie de COVID-19, la pénurie de main-d’œuvre, la hausse des coûts liée à l’inflation, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, une grève de quatre mois à l’usine Olymel de Vallée-Jonction et la fermeture du marché de la Chine au cours des trois premiers trimestres de l’exercice financier. « Les stratégies de redressement en cours pour ce secteur donnent toutefois des résultats positifs », a-t-il tenu à préciser. Parmi ces stratégies, Sollio a fermé des usines de transformation et d’emballage d’Olymel, en plus d’optimiser et de réduire certaines de ses activités, dont les abattages. « On a pris les moyens nécessaires pour ramener l’entreprise sur la voie de la rentabilité, a ajouté Pascal Houle, chef de la direction de Sollio Groupe Coopératif. En somme, on sort de la tempête. On stabilise le navire. »
Excellentes performances pour d’autres secteurs
Dans l’ensemble, néanmoins, les ventes du groupe ont atteint un « sommet historique » à près de 9 G$, en hausse de 1 G$ par rapport à l’année précédente.
Contrairement au porc frais, les autres secteurs d’Olymel ont connu « d’excellents résultats », ont rapporté les dirigeants. C’est le cas pour le secteur du porc transformé et surtransformé, comme le bacon, et celui de la volaille, qui ont profité de l’augmentation des prix.
La division des productions végétales (Sollio Agriculture) a de son côté connu des performances supérieures aux attentes, avec un excédent avant impôts de 19,6 M$, alors que l’année dernière, elle avait plutôt connu une perte de 24,8 M$. Selon Pascal Houle, cette division « a su tirer avantage d’une bonne gestion des coûts d’opération et de la hausse marquée du prix des intrants ».
Par ailleurs, le secteur des grains enregistre des résultats négatifs. « Un recul circonstanciel, a spécifié Ghislain Gervais, puisqu’il est lié au retrait des activités d’exportation. » L’abandon de ces activités explique d’ailleurs une partie de la dette enregistrée par la coopérative cette année.
BMR double son excédent
Le prix élevé des matériaux, comme le bois, a aussi favorisé les performances de la division du détail de la coopérative (Groupe BMR), qui fracasse encore des records avec un excédent avant impôts et ristournes qui a presque doublé en un an, passant de 28,2 M$ à 53,8 M$.
Selon les dirigeants, ces résultats montrent encore une fois l’importance pour Sollio de maintenir une diversification des activités, « car être présent dans les secteurs aux activités plus stables participe à la résilience de la coopérative », a rappelé Pascal Houle.