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Le prix du lait à la ferme augmentera de 1,77 %, à compter du 1er mai 2024, a annoncé la Commission canadienne du lait (CCL), le 1er novembre.
Normalement, l’ajustement du prix payé aux producteurs pour la fabrication de lait de consommation, de crème, de yogourt, de fromage et de beurre est effectif au 1er février, mais celui-ci est reporté de trois mois, cette année.
« L’inflation touche les Canadiens et les Canadiennes ainsi que la chaîne de valeur du secteur laitier, de la ferme à l’assiette du consommateur », a souligné Jennifer Hayes, présidente de la CCL. Elle a justifié la décision rendue par « un équilibre » à trouver entre les répercussions du contexte économique sur les consommateurs et « la durabilité de l’industrie laitière ».
La CCL a précisé que le prix que les consommateurs payeront pour les produits laitiers, en fin de compte, dépendra des décisions qui se prendront tout le long de la chaîne d’approvisionnement.
Rappelons que l’ajustement du prix payé aux agriculteurs est calculé au moyen d’une formule déterminée par l’industrie qui tient compte des coûts de production à la ferme et de l’indice des prix à la consommation. Cette année, le résultat de la formule, tel qu’annoncé plus tôt en octobre, donnait 1,77 % d’augmentation aux producteurs, considérant notamment les taux d’intérêt élevés ainsi que les coûts d’alimentation du bétail, du carburant et des autres intrants, qui, bien que moindres qu’en 2022, demeurent hauts.
À la demande de la Fédération canadienne des épiciers indépendants qui réclamaient un gel du prix, le mécanisme des « circonstances exceptionnelles » a été déclenché. Des consultations ont eu lieu avec des associations qui représentent les consommateurs, les transformateurs, les épiciers, les commerces de détail, et les producteurs, à la suite desquelles la CCL en est venue à la décision de reporter la hausse.
Ralentissement des ventes de produits laitiers
Les Producteurs laitiers du Canada, de leur côté, avaient demandé un report de l’augmentation à une date ultérieure. « L’idée, ce n’est pas de refuser l’augmentation de prix du lait, mais c’est de donner la possibilité à la CCL de la reporter à un moment où l’inflation alimentaire sera en diminution, pour donner une chance aux consommateurs », a affirmé le vice-président des PLC, Daniel Gobeil, lors d’un entretien, le 24 octobre. Ce dernier a d’ailleurs souligné le ralentissement important des ventes de produits laitiers résultant de l’inflation. Selon des données de la firme Nielsen, la demande au pays, sur une période d’une année se terminant en juillet, a reculé de 5,1 % pour le beurre, de 2,9 % pour la crème et de 1,2 % pour les fromages.
« Il y a eu 8,9 % d’inflation des produits laitiers [dans la dernière année]. C’est sûr que chaque fois qu’il y a une hausse à la ferme, il y en a une plus tard au consommateur, et ça, c’est sûr que c’est frustrant, par ce que ça diminue l’intérêt des consommateurs pour nos produits », a fait valoir M. Gobeil.