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Les moyens de pression des employés travaillant dans les ports et le transport ferroviaire canadiens commencent à échauder les acheteurs internationaux de grains, de soya notamment, prévient Brian Innes, directeur général de Soy Canada. « Nous avons des discussions très actives avec la communauté d’exportateurs afin de trouver des solutions, car cela affecte la demande locale. Les producteurs ne le voient pas, mais toutes ces situations de grève ont un impact sur nos capacités à livrer les volumes à nos clients dans la période prévue. Et cela a un impact sur notre réputation », mentionne-t-il.
Il énumère les grèves survenues en 2020 et en 2021 au port de Montréal, la grève au port de Vancouver en juillet 2023, qui a duré 13 jours, celle au Canadien Pacifique en 2022 et les huit jours de grève du Canadien National (CN), en 2018.
L’histoire se répète
Tout dernièrement, le 25 septembre, les 1 150 débardeurs du port de Montréal ont refusé la dernière offre patronale et se sont dotés d’un mandat de grève, a annoncé le Syndicat canadien de la fonction publique. La convention collective des débardeurs du port de Montréal est échue depuis le 31 décembre 2023.
Au même moment, à l’autre bout du pays, les travailleurs ont fait le piquet de grève dans six terminaux céréaliers de la région métropolitaine de Vancouver, le 24 septembre, alors qu’environ 600 membres de la section locale 333 du Syndicat des travailleurs du grain ont amorcé leur arrêt de travail. Les opérations touchées comprennent celles des terminaux Cascadia et Pacific de Viterra, du terminal international Richardson, du terminal Cargill Limited, du terminal G3 de Vancouver et du terminal à grains Alliance, tous situés à Vancouver et à Vancouver Nord. Le principal point d’achoppement dans les négociations concerne les congés compensatoires.
Rappelons qu’au mois de mai dernier, quelque 9 300 travailleurs des deux plus grandes sociétés ferroviaires au pays, le CN et le Canadien Pacifique Kansas City (CPKC), ont voté à 98 % en faveur de la grève. Ils ont été mis en lock-out à partir du jeudi 22 août et forcés de revenir au travail par le gouvernement canadien et son ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, qui a demandé d’imposer un arbitrage exécutoire final aux parties afin d’éviter de paralyser l’économie canadienne.
Bien que le Québec soit géographiquement bien positionné avec le fleuve et le transport maritime pour exporter ses grains, le transport par rail et le port de Vancouver demeurent névralgiques pour exporter le soya québécois, souligne Brian Innes.
Avec la récolte 2024 qui s’annonce généreuse à l’échelle canadienne, M. Innes souligne l’importance pour son groupe de revoir les options afin d’améliorer la fiabilité du transport des grains, « car avec toutes ces grèves, nous n’avons pas un système qui met en confiance nos acheteurs pour la livraison de nos grains, et ce n’est pas bon pour notre industrie ».
Avec La Presse Canadienne.