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La Ferme Oliméga s’est entendue récemment avec un important distributeur alimentaire japonais, Tominaga, pour la commercialisation à grande échelle là-bas d’huile de caméline, une plante nordique que l’entreprise de Saint-Édouard, en Montérégie, cultive et transforme elle-même depuis 2014.
« Ils ont un catalogue de produits alimentaires distribués partout au Japon. C’est majeur. On était déjà présents là-bas; on vient renforcir notre présence », témoigne fièrement Chantal Van Winden, fondatrice de la marque Signé Caméline, sous laquelle elle commercialise ses produits. « C’est le principal vendeur d’huile d’olive au Japon, indique-t-elle. Ils nous ont approchés et nous ont dit que la caméline était une tendance qui pouvait grandir, qu’ils voient un grand potentiel de développement avec nos produits. »
Selon ce que l’entrepreneure a constaté lors d’une mission commerciale à Tokyo récemment, les produits « santé » canadiens, tels que son huile de caméline vierge à forte teneur en Oméga-3 présentée comme une solution de rechange à l’huile d’olive, ont la cote en Asie. « Le fait que ce soit issu d’une agriculture responsable, ça aussi, ça plaît beaucoup », affirme celle dont l’entreprise gagne de plus en plus en notoriété à l’international.
En janvier, l’huile torréfiée Signé Caméline, un autre de ses produits, a d’ailleurs remporté un prix Sirha Innovation à Lyon, en France, parmi 800 candidatures. Depuis qu’elle a reçu cette reconnaissance qui souligne la qualité de produits fins, Mme Van Winden a développé une nouvelle entente pour la distribution de son huile torréfiée auprès de restaurants gastronomiques en France. « C’est une année qui part en lion », se réjouit-elle. « Nous, ce qu’on veut, c’est voir davantage d’huiles du Québec dans les recettes. On n’est pas des producteurs d’huile d’olive. On n’a pas d’oliviers ici, mais on fait des super de belles huiles. »
Les produits Signé Caméline sont aujourd’hui commercialisés dans des supermarchés, épiceries fines et restaurants du Québec, mais aussi à l’international. Chaque année, depuis le démarrage en 2014, la superficie de culture de grains destinés à la transformation est augmentée en moyenne de 20 %. Les récoltes proviennent de la Ferme Oliméga, mais aussi de fermes partenaires du Témiscamingue qui s’ajoutent progressivement. En 2022, environ 400 hectares de caméline ont été cultivés et les superficies sont appelées à croître encore avec la demande.
Actuellement, l’entreprise s’affaire à trouver des débouchés pour le tourteau de caméline, soit le résidu restant une fois l’huile extraite des grains. La création de produits destinés à l’alimentation animale et humaine est envisagée. Une sauce utilisée dans les mets asiatiques, qui s’apparente à une sauce soya, mais qui serait plutôt à base de tourteau de caméline, est par exemple en développement.