Économie 9 novembre 2023

Le gel printanier n’affectera pas le prix des pommes

Le gel printanier ne devrait pas avoir trop de répercussions sur le prix que les consommateurs devront débourser pour leurs pommes, si l’on en croit Éric Rochon, président des Producteurs de pommes du Québec (PPQ).

Lors de votre passage au verger, peut-être êtes-vous tombé sur une pomme à l’apparence un peu étrange, cerclée d’une bande de peau brunâtre et rugueuse : un anneau de gel. C’est le froid du mois de mai qui a endommagé les fruits. Bonne nouvelle, cela ­n’affecte en rien leur goût. Malgré cela, les consommateurs devraient n’en voir que très peu : ces pommes sont déclassées, sauf celles qui ne présentent que de légers défauts au niveau de la mouche ou du ­pédoncule. 

Ce début de printemps dramatique a réduit la productivité de certains arbres et donc nui à plusieurs pomiculteurs. L’inventaire de la récolte doit être connu sous peu, mais on estime une diminution de la récolte autour de 15 % à 20 %. « C’est difficile à quantifier, explique Éric Rochon. Moi, par exemple, je suis dans les Laurentides et on a eu une grosse saison. Et dans les endroits où il y a eu des dommages, comme Rougemont, en Estrie ou dans le coin d’Hemmingford, ça semble assez variable. Le gel peut avoir affecté un producteur, mais pas nécessairement son deuxième voisin. » 

Malgré cette diminution de l’offre, Éric Rochon croit que les prix demeureront stables. « Ce qui est beau avec la pomme, c’est qu’il n’y a pas de pertes », explique-t-il. Comme les pommes peuvent être transformées en compote, en cidre, en jus et bien d’autres choses encore, les pertes financières sont moins importantes pour les producteurs dont certains fruits sont moins commercialisables en raison de leur apparence.

Si le président croit que certains producteurs ne s’étant pas munis d’une assurance récolte pourraient malheureusement traverser une période difficile, ils devraient malgré tout représenter des cas isolés, du moins selon l’information disponible à l’APPQ alors qu’environ 95 % de la récolte est terminée.

Le froid du mois de mai de cette année a été exceptionnel. « Des gels printaniers, il y en a eu, mais de la sévérité que certains producteurs ont subie… Moi, j’ai commencé en 1995 et je n’ai jamais vécu cela. » La fleur des pommiers peut résister à une température autour de -2 degrés Celsius, mais pas en deçà.