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Michel Daigle s’inquiète du prix du bétail « particulièrement bas » cet automne, comparativement à l’habitude. Le producteur de bouvillons d’abattage de Sainte-Hélène-de-Bagot, en Montérégie, calcule perdre, depuis quelques semaines, entre 200 et 250 $ par tête vendue aux abattoirs.
« J’ai 950 têtes à sortir d’ici Noël. Si le prix ne se rétablit pas bientôt, c’est certain que ça fera mal », soutient le copropriétaire de la Ferme M. B. M. Daigle. « C’est normal que les prix soient bas à ce temps-ci de l’année, en raison de l’offre qui est très grande. Mais pas à ce point-là », note par ailleurs celui qui est aussi président de l’Association nationale des engraisseurs de bovins.
M. Daigle associe en partie le phénomène au bétail toujours en attente dans les abattoirs aux États-Unis et dans l’Ouest canadien, en raison des ralentissements occasionnés par la COVID-19. « L’attente a diminué depuis le printemps, mais il en reste. Et ça a une incidence sur les prix partout en Amérique du Nord », note-t-il.
Bas prix partout au Canada
Contactée par La Terre, la Canadian Cattlemen’s Association (CCA) confirme qu’à la mi-octobre, 200 000 têtes étaient toujours en attente dans les abattoirs aux États-Unis et que 25 000 l’étaient aussi dans l’Ouest canadien. On ne notait toutefois plus d’attente à l’usine Cargill, en Ontario. Normalement, assure l’organisation, tous ces abattoirs n’accusent pas de retard à cette période de l’année. « Le marché dans le bovin au Canada est influencé par celui des États-Unis. Comme les prix aux États-Unis sont bas actuellement en raison de l’attente, ça fait baisser les prix partout au Canada », soutient Brian Perillat, directeur et analyste sénior de Canfax, une division de la CCA.