Lantic a récemment acquis l’entreprise granbyenne L.B. Maple Treat Corporation au coût de 160,3 M$ et entend maintenant augmenter ses ventes au Canada en mettant à profit la position enviable que ce grand transformateur de sirop d’érable a su se tailler dans l’industrie acéricole.

Les résultats des négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) semblent aussi être le cadet des soucis de la compagnie, dont la direction est établie à Montréal.

« En ce qui concerne le sucre, il y a déjà un système de quota en place. Ce n’est donc pas un marché libre. En quelque sorte, il est réglementé. On verra bien pour le sirop d’érable, mais on n’a pas vraiment d’appréhensions à cet égard », indique Pierre Boucher, porte-parole de Lantic, en l’absence de John Holliday, président et chef de la direction, et de Manon Lacroix, vice-présidente aux finances.

Pierre Boucher souligne aussi le caractère privé des négociations de l’ALENA qui « se font derrière des portes closes ».

« Je ne suis pas certain non plus que les produits de l’érable prennent une énorme place dans ces négociations », estime-t-il.

Exportation et Canada

L’entreprise publique affirme qu’elle continuera de mettre l’accent sur les ventes à l’étranger.

« Le sirop d’érable évolue déjà dans un marché d’exportation. Les États-Unis sont assurément ciblés dans le cadre de notre stratégie et, d’ailleurs, la plupart des ventes se font là-bas. Nous allons sans aucun doute continuer ainsi », fait valoir M. Boucher. Celui-ci estime qu’environ 85 % des ventes de produits de l’érable sont réalisées grâce aux exportations.

Parallèlement à toute l’attention qu’elle portera à ces dernières, Lantic s’assurera également de hausser ses ventes de produits d’érable au Canada.

« L’un des principaux aspects de la récente acquisition est que Lantic est déjà très bien établie au Canada. Nous comptons donc mettre à profit ce positionnement enviable et cette expertise », conclut le porte-parole.