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L’abattoir Levinoff-Colbex avait pour ambition à résoudre le déficit en matière de capacité d’abattage des vaches de réforme au Québec. Or, près de vingt ans plus tard, ce problème est toujours d’actualité. « On a de la misère à acheminer les vaches les plus faibles là où il le faudrait », explique Sylvain Bourque, président du comité de mise en marché des bovins de réforme et veaux laitiers. Il rappelle que, selon le règlement, les vaches de réforme doivent être acheminées à l’abattoir le plus proche. « Mais les plus proches sont plus petits et ne sont pas sous inspection du MAPAQ ou du gouvernement fédéral. Sinon, il faut que leur transport dure moins de 12 heures. Et là encore, ce n’est souvent pas possible. Les gros abattoirs sont à 800-1 000 kilomètres. » Les éleveurs sont donc face à un dilemme. « Plusieurs sont obligés de se résigner à euthanasier leurs vaches », a-t-il rapporté.
Grâce à l’entente avec Investissement Québec, un montant résiduel de 2,6 M$ pourra servir à trouver une solution à cet enjeu.
Il a avoué avoir plusieurs idées en tête quant aux solutions possibles. « On pense à des liens avec les banques alimentaires. On a mis un comité en place pour ça, explique-t-il. On va se pencher là-dessus dans les prochains mois. »