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Les Outlook américains sont vus par près de 5 000 participants dont certains provenant de près de 90 pays. Chaque minute de l’événement est méticuleusement planifiée, surtout la portion politique. Or, les dirigeants du département de l’Agriculture ont choisi de commencer l’événement avec une conférence de 45 minutes portant sur la Chine.
Elizabeth Economy, une experte des politiques chinoises qui est conseillère principale du secrétaire au Commerce américain, est venue expliquer que la Chine exerce une influence mondiale, avec le désir de changer les normes internationales en fonction des siennes. « Je pense qu’une grande partie de ce que la Chine veut accomplir en termes de transformation du système international doit se faire au détriment non seulement des États-Unis, mais aussi d’un ensemble plus large de démocraties et d’autres partenaires dans le monde », a prévenu la spécialiste américaine. Il importe toutefois de continuer de travailler avec la Chine sur des terrains d’intérêt commun et d’éviter une guerre froide, une stratégie présentement adoptée par le président Biden, a-t-elle précisé.
Une stratégie jusqu’en 2049
L’ambition mondiale de la Chine suit une stratégie finement élaborée par ses dirigeants jusqu’en 2049, a indiqué Elizabeth Economy. Cette stratégie implique des investissements en infrastructures, en systèmes de télécommunications, en éducation et en santé effectués par la Chine dans d’autres pays. Voilà une façon pour la Chine d’implanter son modèle et sa philosophie dans des pays qui avaient besoin de ces infrastructures sans pouvoir les financer, indique l’Américaine.
Plusieurs de ces accords ont été conclus grâce à la corruption, a spécifié Mme Economy. Selon elle, le faible pourcentage de terres arables et d’autosuffisance alimentaire de la Chine en fait une occasion intéressante pour les agriculteurs américains qui veulent y exporter leur production, mais ces derniers doivent se méfier du manque de transparence et du contrôle que veut imposer l’empire du Milieu.