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Les tomates, concombres, poivrons et laitues de serre sont tendance chez les consommateurs du pays. Une récente étude publiée par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) démontre qu’entre 2007 et 2015, la consommation de légumes de serre s’est accrue de 60 % au Canada.
Cette croissance est principalement due à l’appréciation du dollar canadien et à l’augmentation des importations mexicaines sur la période étudiée, lesquelles ont occasionné une hausse des importations et une baisse de prix des légumes en serre sur le marché canadien. Les volumes en provenance du Mexique ont augmenté de 300 % au pays.
Balance
Les importations canadiennes de légumes de serre ont crû de 14 % par année en moyenne depuis 2006, entrant majoritairement par l’Ontario (78 %). Or, le Québec n’en importe que 1 % et ne comble pas la demande croissante en légumes de serre de sa population. Le MAPAQ en a donc déduit qu’une « bonne partie des importations internationales [de l’Ontario] sont destinées aux autres provinces, dont le Québec ».
Quant à la croissance annuelle moyenne des exportations de légumes de serre canadiens, elle s’est chiffrée à 5,5 %, pour atteindre 342 000 tonnes en 2015, principalement envoyées aux États-Unis. De ce nombre, 82 % provenait de l’Ontario, comparativement à 1 % pour le Québec. D’ailleurs, sur le marché américain, la production canadienne de légumes en serre a perdu des parts de marché au profit du Mexique entre 2007 et 2015.
Québec
Le Québec est la troisième province productrice de légumes en serre, derrière l’Ontario et la Colombie-Britannique. Il produisait 4 % du volume de légumes de serre canadien en 2015, principalement des tomates, mais la laitue représente la deuxième production en importance au Québec et la première au rang canadien. La province connaît également une croissance de la consommation sur son territoire. La taille des entreprises québécoises limite les économies d’échelle et a fait gagner des parts à l’Ontario sur le marché canadien. L’étude note que sur 447 exploitations, seulement 31 ont une superficie de production d’un hectare ou plus, soit 10 fois inférieure à la superficie moyenne des entreprises ontariennes.