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Le projet de construction d’une nouvelle usine d’abattage de volaille d’Exceldor à Saint-Hyacinthe, en Montérégie, a été mis sur la glace. L’entreprise justifie sa décision par la hausse des taux d’intérêt, l’incertitude économique et l’augmentation de coûts de construction liée à l’inflation et à la pénurie de main-d’œuvre.
« Dans le contexte inflationniste actuel, nous devons attendre que l’économie se stabilise et que les conditions propices à la réalisation du projet soient de nouveau réunies avant d’en réévaluer les coûts », spécifie Denis Paquet, chef des relations publiques et gouvernementales chez Exceldor. Ce dernier ajoute que les demandes financières auprès des divers paliers de gouvernement, « nécessaires pour un projet de cette envergure », ont également été suspendues. « Nous allons réévaluer ces demandes d’appui gouvernemental à la lumière des coûts révisés du projet et, au moment opportun, reprendre nos démarches à cet égard », indique-t-il sans donner d’échéancier.
Cette nouvelle usine devait permettre à Exceldor de déménager les quelque 300 emplois de ses installations de Saint-Damase en plus d’en créer 300 nouveaux dans la première phase de construction. À cet égard, M. Paquet spécifie que la coopérative a beaucoup investi au cours des dernières années pour maintenir son usine de Saint-Damase opérationnelle et il assure qu’elle continuera à le faire.
Un dossier clos pour l’UPA
Pour la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie, qui s’était opposée à la demande de dézonage d’une terre agricole de 24 hectares pour construire cette nouvelle usine d’Exceldor, ce dossier est classé, peu importe son dénouement. « À partir du moment où le dossier à la Commission [CPTAQ] est réglé, ça ne nous concerne plus, peu importe les rétractations d’Exceldor ou de la municipalité. Notre intervention, c’était par rapport à l’audience avec la Commission. On a fait notre travail », a réagi Jérémie Letellier, président de la fédération régionale.
Rappelons que ce projet avait fait couler beaucoup d’encre après un changement de cap de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) concernant la demande de dézonage. D’abord refusée en décembre 2019, elle avait finalement été acceptée en juin 2021. La Fédération de l’UPA de la Montérégie avait alors contesté cette dernière décision en prétendant qu’elle comportait des erreurs de droit et de faits. Le 1er août 2022, le Tribunal administratif du Québec a toutefois rejeté les arguments de la fédération et confirmé la décision favorable de la CPTAQ, donnant ainsi le feu vert au projet.