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Les Éleveurs d’ovins du Québec ont conclu un accord avec leurs acheteurs afin de maintenir un prix fixe pour les agneaux lourds en engagement annuel. La nouvelle formule de prix sera valable pour la prochaine année, soit de janvier à décembre 2021.
C’est la première fois qu’une entente sur un prix fixe couvrant une aussi longue période est conclue. Elle s’inscrit en continuité avec celle qui avait été établie au début de la pandémie de COVID-19, pour la période d’avril à décembre 2020, afin de sécuriser le secteur en période d’incertitude. « C’est une formule qui rassure et qui satisfait autant les éleveurs que les acheteurs », explique le directeur général des Éleveurs d’ovins, Jean-Philippe Deschênes-Gilbert.
Le prix de l’agneau lourd était traditionnellement renégocié toutes les six semaines. Ce prix pouvait passer de 9 $ en période de creux (de novembre à mars) à 12 $ en période de pic (d’avril à août avec les Pâques chrétiennes et juive, le Ramadan et l’Aïd el-kebir).
De son côté, le prix des agneaux en vente hebdomadaire continuera de fluctuer en fonction du prix du marché.
Hausse de prix
Les producteurs recevront dès janvier un prix de 11,25 $ du kilo de carcasse pour leurs bêtes, ce qui représente une augmentation de 0,75 $ par rapport à la précédente entente, qui était de 10,75 $ du kilo. Cette hausse reflète la bonne santé de la filière, laquelle tire « très bien son épingle du jeu en ces temps de pandémie », se réjouit M. Deschênes-Gilbert. Selon lui, cette situation s’explique d’abord par une baisse des importations provenant de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, ce qui laisse plus de place à l’agneau du Québec, et par un engouement pour l’achat local qui a profité à ce marché. « On se croise les doigts pour que ça se poursuive », espère le directeur général.
Le ralentissement des importations provenant de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande serait dû à la fermeture des frontières et à l’incertitude entourant le transport de la viande en temps de pandémie, selon le président des Éleveurs d’ovins, Pierre Lessard. « On s’attend donc à ce que ça reparte [les importations], mais en attendant, c’est une belle opportunité pour nous de promouvoir l’agneau du Québec. La balle est dans le camp des éleveurs afin qu’ils s’organisent pour rehausser leur production d’agneaux lourds », a-t-il confié à La Terre.