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DRUMMONDVILLE — Une semaine après l’annonce de la fermeture de l’usine d’Agropur dédiée à la transformation du lait de chèvre, les éleveurs laitiers caprins respirent enfin.
Une entente de principe est intervenue avec Saputo le 27 septembre au soir pour maintenir les contrats d’approvisionnements après le 1er janvier 2019. Une condition est cependant imposée : que les producteurs prennent des engagements sérieux pour corriger la qualité du lait, ce qu’ils ont fait le vendredi 28 septembre.
Réunis en assemblée générale extraordinaire, les éleveurs laitiers caprins présents en grand nombre ont adopté à l’unanimité un projet de règlement sur la qualité du lait et un plan d’action pour sa mise en place.
Vote
« On était une bonne gang, en arrivant ici, à penser qu’on allait fermer nos portes et là, vous nous proposez quelque chose de beau. Bravo! » a affirmé un éleveur au micro. Pour le président des Producteurs de lait de chèvre du Québec (PLCQ), Christian Dubé, ce vote est qualifié d’historique. À partir des discussions, on comprend que le mandat est gros, mais que la motivation des éleveurs l’est tout autant. D’ailleurs, 52 producteurs sur 65 se sont présentés alors que le syndicat n’en attendait qu’une vingtaine. Le plan d’action compte 21 mesures à mettre en place pour améliorer la qualité du lait, pour la plupart dès cet automne.
Règlement
Dans le règlement, les résultats de l’analyse de qualité du lait réalisée par Valacta et les autres laboratoires indépendants reconnus devront être transmis au PLCQ. Ces derniers seront responsables d’envoyer aux producteurs leur rapport individuel d’analyses et de faire parvenir aux acheteurs les résultats des analyses bactériennes. Le lait recueilli lors de la traite devra être maintenu à une température de 1 à 3 °C et ne pourra séjourner plus de quatre jours dans le réservoir du producteur. D’ailleurs, au 31 décembre 2019, tous les éleveurs devront détenir un thermographe et en colliger les données de lecture. Un non-respect des normes de qualité pourrait évidemment entraîner l’imposition de sanctions, comme l’arrêt de la collecte du lait. Les frais d’analyses seront supportés par une contribution des producteurs.