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L’acériculteur David Dostie a obtenu du contingent en 2021 pour agrandir son exploitation sur les terres de l’entreprise Domtar, mais il se retrouve sans nouvelles de la papetière à la veille de la saison des sucres.
« Domtar nous avait donné l’autorisation de demander du contingent et de faire faire des inventaires sur les lots pour entailler. On a tout fait ça, on a le quota et on a réservé l’équipement, mais on n’a plus de nouvelles. On dirait que tout est mort depuis un an. Et on a jusqu’en 2024 pour s’installer. Avoir su, on n’aurait pas mis une cenne », affirme le producteur, qui avait dans sa mire un site à Saint-Robert-Bellarmin, en Estrie.
Une dizaine de producteurs de cette région se retrouvent dans la même situation, déplore Jonathan Blais, président des Producteurs et productrices acéricoles de l’Estrie. « Plusieurs acériculteurs en Estrie sont en attente d’un ok pour s’installer chez Domtar, qui pourtant, leur avait offert son domaine », souligne-t-il.
Le surintendant des terrains privés et des opérations forestières chez Domtar, Éric Lapointe, répond qu’il y a effectivement une pause depuis un an et demi sur l’engagement qui avait été pris avec les acériculteurs. Il précise que des éléments devaient être discutés entre Domtar et les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) à la suite de l’évolution du dossier d’entaillage après le tirage au sort il y a deux ans. « Mais des discussions constructives ont repris et une autre rencontre est déjà prévue avec les PPAQ en janvier. […] Une lettre sera transmise aux producteurs pour les mettre à jour », explique M. Lapointe, à La Terre.
Une bonne collaboration
David Dostie, qui a déjà fait affaire avec Domtar dans le passé, souligne que la collaboration avait toujours été excellente. À ce sujet, Domtar compte 26 acériculteurs sur ses terres pour environ 142 000 entailles en exploitation.
Or, des producteurs se demandent si le changement de propriétaire chez Domtar, qui appartient depuis 2021 à des intérêts indonésiens, expliquerait la moins bonne collaboration de la dernière année. Eric Lapointe assure que le changement de propriétaire n’est pas un facteur dans le présent dossier.