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Voici, en rafale, cinq conseils pour accroître la production de lait.
Agrandir de l’intérieur
Des entreprises peuvent augmenter leur production de lait sans avoir à faire des investissements majeurs. La Ferme Landrynoise, de Saint-Albert au Centre-du-Québec, en est un exemple. Elle a produit tous ses volumes supplémentaires sans ajouter une seule vache. De fait, les propriétaires ont décidé de miser sur l’efficacité. « On a pris une grande décision l’an dernier, celle de changer de compagnie d’alimentation. On travaille aussi sur la génétique du troupeau afin de produire plus de gras et plus de lait. Au final, nous sommes passés d’environ 1,1 à 1,45 kg par vache. Ça fait une grosse différence et c’est ce qui nous a permis de produire tous nos volumes supplémentaires pour un total de 1 550 kg », dit Carl Landry, copropriétaire.
L’homme d’affaires ajoute qu’en ces temps où la compétition internationale est forte, les agriculteurs doivent produire davantage et diminuer leurs coûts. « Il faut que tous les fournisseurs qui font du profit sur le dos des producteurs baissent leurs tarifs. On n’a qu’à penser aux médicaments qu’on paye plus cher qu’en Ontario », souligne-t-il.
Être imaginatif
Les étables en stabulation entravée peuvent hausser leur production. « Il suffit d’être imaginatif », assure Gilbert Perreault, un producteur laitier établi près de Drummondville. Il a pu produire ses quotas supplémentaires en transférant ses taures saillies dans un autre bâtiment. Ainsi, il a pu libérer de l’espace pour augmenter le nombre de vaches en lactation. À l’heure actuelle, il fait allonger son étable, une dépense de 75 000 $ qui lui permettra de traire 12 bêtes de plus advenant une nouvelle hausse de quota.
Oser
Des agriculteurs veulent produire plus et ont décidé d’agir. Quelques centaines de projets de constructions neuves et d’agrandissements sont en cours ou le seront cette année au Québec. Dans un rayon de 20 km, près de Mont-Tremblant, les fermes Geneviève et Bruno Bessette, L.G. Brassard et Raylou investissent 5,1 M$ dans l’agrandissement de leur entreprise. À Sainte-Marguerite, en Chaudière-Appalaches, Frédéric Marcoux réalisera un important projet d’agrandissement pour aménager sa ferme laitière en stabulation libre. « On a un environnement stable pour 10 ans. Présentement, il y a énormément de projets d’agrandissement dans le secteur laitier avec achat de robots dans la région. C’est moins inquiétant qu’il y a deux ans parce qu’au moins, il y a eu la conclusion d’une entente entre producteurs et transformateurs de lait et la création de la nouvelle classe 7 », affirme-t-il.
Adopter le « Think Big »
Plusieurs agriculteurs contactés ont identifié le changement de mentalité comme l’une des solutions à adopter pour accroître la production québécoise. « Les gestionnaires des [fédérations de producteurs] de l’Ontario ont une vision plus axée sur la production. Ici, nous nous sommes mis des bâtons dans les roues, notamment en raison des mécanismes qui empêchent les transferts de quotas. C’est une culture qui a rendu les producteurs moins agressifs. Il faudra commencer à adopter la mentalité ‘‘Think Big’’, car sinon, on va se faire dépasser pas nos voisins », estime Stéphane Blanchette, de la Montérégie. Comme plusieurs, il veut que les entreprises qui possèdent des kilos de quotas en trop puissent les produire et les vendre.
Moins de contraintes. Stéphane Blanchette et Jean-Yves Lacoste, un autre producteur établi près de Saint-Hyacinthe, pressent le gouvernement provincial d’assouplir ses normes environnementales, lesquels sont plus restrictives qu’en Ontario. Ils citent en exemple leur demande de permis nécessaire à l’accroissement de leur capacité d’élevage à 600 unités animales, qui traîne depuis deux ans.
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