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Alors qu’on pensait que les négociations commerciales entre nos deux voisins portaient surtout sur les automobiles, les États-Unis ont annoncé que plusieurs éléments agricoles ont fait l’objet d’une entente de principe entre les deux pays, y compris des éléments relatifs à la gestion de l’offre. La pression sera maintenant sur le Canada pour qu’il se prononce sur cette nouvelle percée.
L’Union des producteurs agricoles (UPA) estime qu’Ottawa ne doit pas céder sous la pression.
Selon Reuters, Donald Trump a contacté le président mexicain, le 27 août, afin de le féliciter pour le nouvel accord de commerce et il affirme que celui-ci ne portera plus le nom d’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). L’entente de principe entre les deux pays survient quelques jours avant la date limite pour présenter un accord à l’actuel gouvernement mexicain qui cédera sa place à un nouveau président (Andrés Manuel Lòpez Obrador) le 1er décembre.
Gestion de l’offre et fromages
Le département américain du commerce (USTR) a publié divers éléments de l’entente avec le Mexique, parmi lesquels une série de questions agricoles, dont la gestion de l’offre. L’USTR mentionne qu’il faudra « assurer la transparence du soutien domestique et des programmes de gestion de l’offre ». L’accord de principe États-Unis–Mexique annonce aussi que les tarifs sur les produits agricoles entre ces deux pays « vont demeurer à zéro ». Nos deux voisins s’entendent également sur la classification du grain et la composition des fromages. Les deux pays prévoient des indications géographiques protégées pour le fromage et disent vouloir éviter les barrières au commerce en ce qui concerne les vins et les spiritueux.
Les éléments publiés par l’USTR ne sont pas très détaillés et l’on indique en introduction qu’il s’agit d’un « accord de principe préliminaire » qui doit encore être finalisé, puis implanté.
La partie agricole de cette entente de principe a néanmoins été saluée par le secrétaire américain à l’Agriculture, Sonny Perdue. « Nous espérons maintenant que le Canada verra le besoin de régler les questions toujours en suspens entre nos deux pays afin de restaurer un vrai ALENA », a ajouté Sonny Perdue.
Les détails de cette entente, comme ce qui est convenu pour la composition du fromage, ne sont pas divulgués pour le moment. Il est difficile de savoir quel serait l’impact précis sur la gestion de l’offre si le Canada acceptait ces dispositions telles que négociées entre les deux autres pays de l’ALENA en son absence.
Automobile
Concernant l’automobile, l’accord prévoit un plus haut taux de pièces d’origine nord-américaines et l’exigence d’un salaire de 16 $ US l’heure ou plus pour les travailleurs de ce secteur afin que les véhicules produits bénéficient pleinement du libre-échange. Selon diverses sources, les usines existantes qui ne se conforment pas aux nouvelles dispositions subiraient un tarif de 2,5 %. Les nouvelles usines seraient frappées par un tarif beaucoup plus élevé.
L’UPA interpelle Ottawa
« Je demande que le gouvernement canadien tienne son bout et défende la gestion de l’offre comme il a dit qu’il le ferait », a réagi le directeur général de l’UPA, Charles-Félix Ross. Ce dernier affirme que la gestion de l’offre est aussi importante pour l’économie canadienne que le secteur automobile. Il ajoute que le président Trump ne peut de toute façon pas mettre fin à l’ALENA sans l’accord du Congrès.