Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
L’usine de transformation de lait de chèvre Damafro à Saint-Damase, en Montérégie, n’a pas fermé ses portes à la fin juillet, comme son propriétaire Agropur l’avait prévu initialement. L’endroit pourrait même maintenir ses activités jusqu’en mars 2020.
« L’approvisionnement est confirmé avec les producteurs jusqu’en décembre 2019, mentionne la directrice des relations publiques et des communications externes d’Agropur, Diane Jubinville. Actuellement, pour ce qui est de la date, on continue à évaluer les choses, mais effectivement, il est question que ce soit mars 2020. » Cette nouvelle réjouit les producteurs laitiers caprins, même si les aléas de la dernière année en ont convaincu quelques-uns de quitter le secteur ou de diminuer leurs volumes de production. « Le contrecoup de la crise, c’est que là, on manque de lait de chèvre, souligne le président des Producteurs de lait de chèvre du Québec, Christian Dubé. Les acheteurs ne sont pas contents parce que les agriculteurs n’ont pas livré les volumes promis », explique-t-il.
Comme ce qui est recueilli est envoyé en priorité aux acheteurs qui commercialisent le lait de consommation, il y a moins de lait disponible pour la transformation en yogourt ou en fromage. Pour combler le manque, les acheteurs s’approvisionneraient en Ontario, selon M. Dubé. Agropur n’a cependant pas validé cette information.
« Ce n’est pas une mauvaise chose, précise Christian Dubé, parce que si les acheteurs se retrouvent en rupture de stock à cause du manque de lait, on perdra des marchés et on ne sera pas plus avancés. Donc, vaut mieux avoir du lait de l’extérieur [en attendant] qu’on recommence à en produire plus. »
Le point sur les conventions
En attendant la ratification de la nouvelle convention de mise en marché par les acheteurs, les parties se sont entendues pour modifier celle qui est toujours en application. Le 29 juillet, la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec a approuvé un ajout à l’actuelle convention concernant la qualité du lait, les normes de bien-être animal et le prix. « On a une convention en vigueur revue et corrigée, mais on attend l’approbation des acheteurs pour celle qui a été négociée l’hiver dernier », explique le président des Producteurs de lait de chèvre.
Le consensus aurait été atteint entre les parties, mais les acheteurs ont jusqu’à l’automne pour faire part de leurs commentaires à la Régie. Christian Dubé estime que la nouvelle convention devrait entrer en vigueur d’ici quelques semaines.