Économie 1 novembre 2024

Agri-relance : 22 M$ pour les producteurs malmenés par la pluie

Les producteurs horticoles, dont les récoltes ont été malmenées par la pluie en 2023, auront droit à une aide de 22,2 M$, en vertu d’Agri-Relance, un programme financé par Québec et Ottawa qui est déclenché en cas de catastrophe naturelle.

Ce soutien, dont les détails ont été dévoilés le 31 octobre, était attendu depuis plus d’un an par les maraîchers. Il s’ajoute aux 200 M$ en aide financière et en allégements administratifs que Québec avait promis aux agriculteurs, en juin, à la suite des manifestations de tracteurs tenues aux quatre coins de la province.

« C’est sûr que ç’a été vraiment long pour un programme qu’on appelle d’urgence. Ça arrive 18 mois après les intempéries qu’on a eues », réagit la présidente de l’Association des producteurs maraîchers du Québec, Catherine Lefebvre.

Maintenant, ce qu’on souhaite, c’est que ça aille aux bonnes personnes; que chaque personne touchée puisse aller chercher un soutien.

Catherine Lefebvre, présidente de l’Association des producteurs maraîchers du Québec

Une aide plus grande aux producteurs de fraises

Pour être admissibles, les entreprises devront démontrer qu’elles ont assumé « des coûts exceptionnels, au-delà de leur capacité », en fournissant leurs données financières, qui couvrent les saisons de culture de 2022 et 2023, détaille le Cabinet du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), dans un communiqué.

Les producteurs de légumes de champ pourront recevoir jusqu’à 904 $ par hectare, tandis que les producteurs de fraises et de framboises pourraient aller chercher jusqu’à 3 613 $ par hectare.

La directrice générale de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, Jasmine Sauvé, précise que les agriculteurs qu’elle représente ont droit à une aide plus grande, notamment parce que les coûts de main-d’œuvre liés à la récolte complexe de ces petits fruits, dans un contexte d’excès de pluie, ont été particulièrement importants.

« Ce n’est pas un programme qui couvre la perte de revenus, c’est un programme qui couvre seulement les dépenses exceptionnelles que les producteurs ont dû assumer à cause des excès de pluie, spécifie Mme Sauvé. Pour les producteurs de fraises, rien n’est mécanisé, tout se fait à la main. Les coûts de main-d’œuvre pour le triage de fruits dans les champs inondés, pour la récolte de boîtes mouillées, pour repasser dans les champs une deuxième fois, afin d’éviter que les fruits pourrissent, ont été énormes dans notre secteur », fait-elle remarquer.

Dans un courriel, le MAPAQ confirme que ces montants correspondent au ratio des dépenses de chaque secteur.

Inscription dès décembre

La période d’inscription au programme, qui sera administré par La Financière agricole du Québec (FADQ), aura lieu de décembre à février. Le formulaire à remplir sera accessible en décembre dans le dossier en ligne du producteur à la FADQ.