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Cette année, Bianca Foley retournera à la World Dairy Expo, à Madison, pour la première fois en huit ans. L’éleveuse de Piopolis, en Estrie, fonde beaucoup d’espoir sur Montana, sa meilleure vache depuis longtemps.
Après avoir remporté la Royale de Toronto en 2022 parmi les Ayrshires, l’animal a raflé le grand championnat de sa race au Suprême laitier de Saint-Hyacinthe, le 24 août.
« Elle est belle, elle est prête. Il faut qu’elle soit vue absolument », affirme la copropriétaire de la Ferme Vieux Village, qui ne se rend au Wisconsin que lorsque le jeu en vaut réellement la chandelle.
« C’est très loin, c’est très cher et c’est dur pour les animaux », confie l’éleveuse. Mais Montana, selon elle, a quelque chose de plus que les autres, qui justifie le déplacement. « Quand elle marche dans l’arène, on voit juste elle. On a envie de savoir si c’est la meilleure au monde », exprime Mme Foley, dont la ferme a déjà eu une championne à Madison, en 2014.
Plusieurs critères de sélection
Pour plusieurs éleveurs, le Suprême laitier de Saint-Hyacinthe, soit la finale provinciale des jugements de bovins laitiers, est l’occasion de tester le potentiel des animaux en prévision des grandes compétitions de Madison, en octobre, et de Toronto, en novembre.
Rencontré sur place, le 24 août, Julien Lavallée se réjouit de la performance de l’une de ses vaches, Lily Rose, qui a été sacrée championne de réserve pour la race Holstein rouge et blanc. « Elle, c’est sûr qu’elle ira à Toronto. Avec ce qu’elle a fait aujourd’hui, on sait qu’elle pourra bien faire », témoigne l’éleveur de la Ferme Valrick, en Montérégie.
La performance des animaux, toutefois, n’est pas le seul critère de sélection en vue des grandes compétitions. Une panoplie d’autres éléments, tels que le stade de lactation, peut influencer le choix d’amener ou non un animal à une compétition d’envergure nationale ou nord-américaine.
D’ailleurs, la vache Jordy Danali-Red n’ira pas à la World Dairy Expo, à Madison, malgré sa victoire parmi les Holsteins rouge et blanc, au Suprême laitier. « Elle a vêlé, il y a un an. Plus elles sont avancées dans leur lactation, moins elles font de lait », exprime Katie Coates, dont l’entreprise, la Ferme Boulet, est copropriétaire de l’animal. Une vache, pour se démarquer dans l’arène, doit avoir un pis bien rempli, explique l’éleveuse. En fin de lactation, par ailleurs, les animaux tendent à prendre un peu de poids et à ne pas avoir la condition de chair idéale pour un championnat.
Des décisions de dernière minute
Yvon Sicard, un autre habitué des grandes compétitions, ne choisira ses animaux que la veille du grand départ vers Madison. « Même si ta vache est championne, tu travailles avec du vivant. On n’est jamais à l’abri qu’elle tombe malade avant de partir », témoigne le producteur de Saint-Justin, en Mauricie.
La fille d’Ysabel Jacobs, Alyson Doiron, est tout aussi prudente lorsqu’on lui demande quelles vaches de leur ferme iront à Madison. « Shakira, c’est pas mal sûr qu’on l’amène. Je dirais que c’est la seule confirmée », s’est-elle permis d’avancer, le 24 août, juste avant que ladite vache remporte le Suprême laitier. Rappelons que Shakira, copropriété de la Ferme Jacobs, avait été sacrée grande championne à la World Dairy Expo, en 2021, avant d’être tarie et de prendre une pause des expositions en 2022. L’animal effectue un grand retour dans les arènes, cette année.