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Comme l’affirme le Plan Nord du gouvernement Charest, les serres chauffées par la chaleur résiduelle de génératrices pourraient s’installer dans le Québec nordique.
Or, ce projet de serres dans le Grand Nord a déjà été évalué dans la municipalité de Kuujjuaq, au Nunavik. L’étudiante Ellen Avrard, de l’Université Laval, a justement consacré son travail de maîtrise à l’étude de faisabilité d’un projet de serres horticoles dans cette localité située à l’extrême nord de la province. Elle a montré que la production en serre est possible dans cet environnement, comme cela se fait déjà à Iqaluit au Nunavut et à Inuvik dans les Territoires du Nord-Ouest.
Une soixantaine d’entrevues ont été réalisées dans le cadre de l’étude. Le projet de serres serait bénéfique tant du point de vue de la sécurité alimentaire que de celui de l’éducation des jeunes et des emplois pour la communauté inuite. Seulement 11 % des Inuits consomment sept portions de fruits ou légumes par jour et 24 % ont affirmé manquer de nourriture.
D’un point de vue technique, la période de luminosité est plus grande qu’au sud pendant l’été, mais plus courte l’hiver. Le sol rocailleux exige qu’on installe un système de compostage pour cultiver efficacement. En plus des génératrices, l’huile usée ou les palettes de bois pourraient être utilisées pour le chauffage des serres. L’eau doit aussi être accumulée, car plusieurs localités n’ont pas de système d’aqueduc à cause du pergélisol, et l’eau douce est livrée par camion.
De nouvelles études et un transfert technologique devront être envisagés. Notons que le Conseil québécois de l’horticulture a aussi collaboré à cette étude.
L’arrivée des travailleurs de l’industrie minière constituerait, par ailleurs, une nouvelle clientèle pour les serres. Tout reste cependant à faire.