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La génomique est la discipline scientifique qui étudie tout le matériel génétique des organismes vivants. En décodant des séquences d’ADN, les scientifiques acquièrent un accès privilégié au fonctionnement et aux caractéristiques uniques de l’organisme étudié. Depuis 2000, l’organisme à but non lucratif (OBNL) Génome Québec est l’un des six centres régionaux de génomique au Canada, mis en place par l’entreprise Génome Canada.
À l’aide entre autres de concours, l’organisme finance de nombreux projets innovateurs en génomique dans plusieurs secteurs et cherche à éduquer davantage la société sur les bienfaits de la discipline. « Ce qu’on vise, c’est d’augmenter la productivité, diminuer les déchets produits et la pollution. C’est d’aller vers une approche d’agriculture durable », affirme Hélène Fournier, directrice stratégique chez Génome Québec. Par le soutien financier de cet OBNL québécois, plusieurs chercheurs de l’Université Laval développent des outils de sélection génomique afin d’être capables, dans un avenir proche, de valoriser à grande échelle les attributs des produits du secteur bioalimentaire.
Des abeilles résistantes
Actuellement post-doctorante au laboratoire du chercheur Pierre Giovenazzo, Ségolène Maucourt travaille activement sur la sélection génomique de l’abeille domestique dans un contexte nordique, afin d’aider les apiculteurs à élever des essaims plus résistants. La post-doctorante a également travaillé brièvement pour le chercheur, dans le projet BeeCSI, une plateforme de diagnostic de l’état de santé des abeilles pollinisatrices, financé par Génome Canada.
« La sélection génomique va apporter plus de précision dans le choix des animaux reproducteurs », prédit Mme Maucourt, qui a espoir que l’apiculture pourra bientôt rejoindre les autres secteurs de la génomique.
Une diversité de soyas
Le chercheur François Belzile développe, depuis quelques années avec ses collègues, une encyclopédie du génome du soya grâce à des outils diagnostiques de génomique lui permettant de déterminer les caractéristiques des variétés de la plante. « La génomique permet de nous aider à rendre le processus du développement de nouvelles variétés plus précis, plus performant et nécessitant moins d’investissements pour arriver à produire un matériel amélioré pour les producteurs », explique M. Belzile.
Il estime que son travail connaîtra, dans un avenir proche, plusieurs débouchés, par exemple en fournissant aux producteurs agricoles les gènes de cultures sélectionnées pour leur résistance à certains pathogènes.
Des arômes de tomates pour tous
Le chercheur Charles Goulet a développé une boîte à outils génétique permettant d’analyser et de distinguer les gènes associés à des arômes spécifiques de tomates.
« [La génomique], c’est vraiment d’offrir plus de choix et de s’adapter à quelque chose qui est toujours en changement, que ce soit des attentes des consommateurs ou des attentes des producteurs », révèle M. Goulet, qui souhaite obtenir un produit qui correspond davantage aux préférences des consommateurs.