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Certains pays émergents vont peut-être devoir revoir leur position de négociation à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Selon une étude du cabinet d’experts DTB, aux États-Unis, des pays comme la Chine, le Brésil, l’Inde, la Turquie ou la Thaïlande soutiennent fortement leur agriculture et se rapprochent du niveau d’aide octroyé par les pays développés. Certains de ces pays font pourtant partie du groupe de Cairns qui réclame des réductions importantes des subventions dans le cadre des négociations multilatérales à l’OMC.
L’étude du groupe DTB, qui a été financée par quatre organisations agricoles américaines, estime que les pays émergents cités plus haut soutiennent leur agriculture à des niveaux comparables à celui observé à l’Union européenne ou aux États-Unis.
Le document américain indique notamment que le niveau de soutien pour le blé, le maïs, le riz et le coton est systématiquement plus bas aux États-Unis quand on le compare à celui de l’Inde, du Brésil, de la Turquie, de la Thaïlande ou de la Chine. Le prix de soutien du maïs en Chine, par exemple, est de 225 $ la tonne contre 153 $ au Brésil et 103 $ aux États-Unis.
Toujours selon le document de DTB, qui a fait l’objet d’une analyse par le ministère de l’Agriculture en France, la mesure globale de soutien (MGS) des pays émergents est souvent plus élevée en réalité que le plafond prévu actuellement à l’OMC. En Inde, le plafond est à 0, alors que la MGS réelle oscille entre 37 et 91 milliards de dollars. Au Brésil, la MGS effective est de 3,9 milliards de dollars, alors que le plafond est de 912 M$. DTB affirme par ailleurs qu’il est parfois difficile de se faire une idée du soutien global puisque des pays utilisent des systèmes complexes. Au Brésil, par exemple, on subventionne le crédit agricole et on procède à la renégociation de la dette du secteur agricole.
Les données de l’OCDE soutiennent en partie le rapport de DTB. Selon l’évaluation de cette organisation en 2011, on notait une augmentation du soutien en Chine et en Russie, alors que les pays de l’OCDE ont diminué leur soutien (à l’exception de la Turquie). L’OCDE évaluait le soutien aux producteurs agricoles de ses membres à 227 milliards de dollars en 2010, soit le plus bas niveau depuis le milieu des années 1980. Ce chiffre représentait 18 % des recettes agricoles brutes. Toujours selon l’OCDE, la Chine se situait à 17 % et la Russie à 22 % de soutien par rapport aux recettes brutes de 2010.