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Au cours de la dernière année, Concertation Grains Québec (CGQ) a entamé la réalisation de trois études visant à mieux répondre aux besoins des marchés et à mieux positionner les grains du Québec dans les marchés de l’alimentation humaine.
Les trois études réalisées sont les suivantes :
- Élaboration d’une stratégie de développement du blé panifiable pour les marchés de spécialité;
- Caractérisation de cinq filières de grains pour les marchés alimentaires. Ce projet visait les productions suivantes : l’avoine, l’orge, le seigle, le sarrasin et le chanvre;
- Caractérisation de quatre filières de grains pour les marchés des protéines végétales. Ce projet visait les productions suivantes : le haricot, le pois sec, la gourgane et la féverole.
Nos objectifs pour ces trois études étaient de bien comprendre les enjeux de risque et les besoins du marché (acheteurs) et de déterminer les actions pour y répondre. Les rapports de ces trois études sont disponibles sur le site Internet de CGQ : concertationgrainsquebec.ca/.
Bien qu’il s’agisse de débouchés différents selon les filières, il ressort de ces trois études qu’il y a une forte demande qui n’est pas comblée présentement. Le contexte actuel de pandémie de COVID-19 a mis en lumière l’importance de l’achat local tant pour favoriser l’autonomie alimentaire du Québec que pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement. Les consommateurs sont également au rendez-vous; ils recherchent de plus en plus les produits locaux et souhaitent soutenir les entreprises d’ici. De plus, les nouvelles habitudes alimentaires (protéines végétales, boisson d’avoine…) représentent de nouveaux marchés intéressants pour le secteur, permettant de mettre en valeur les grains du Québec.
Qui plus est, le développement de ces productions (le blé, l’avoine, l’orge, le seigle, le sarrasin, le chanvre, le haricot, le pois sec, la gourgane et la féverole) offre des avantages en matière de production durable pour les entreprises et présente un potentiel de retombées économiques intéressant pour plusieurs régions du Québec.
Recommandations
À la lumière de ces études, il ressort toutefois que pour favoriser le développement de ces filières, il sera important :
- d’accroître la recherche et le développement pour soutenir l’identification de cultivars adaptés au Québec et à la réalité des différentes régions;
- d’assurer un accès à du service-conseil spécialisé pour accompagner les entreprises et développer des outils d’aide à la décision (évaluation des marges, bénéfices agroéconomiques dans les rotations…);
- d’accroître la diffusion de l’information sur les marchés (demande) et sur les critères de qualité recherchée par les transformateurs;
- et de renforcer les collaborations et les maillages entre les différents intervenants concernés pour favoriser une compréhension partagée des réalités et besoins de chacun (ex. : type de semences versus besoins des transformateurs).
Dès le début de l’année 2022, Concertation Grains Québec a présenté une demande d’appui financier par l’entremise du programme de développement sectoriel du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) pour donner suite à certaines de ces recommandations. Cette première démarche vise à soutenir, en collaboration avec le Conseil Boulangerie Québec du Conseil de la transformation alimentaire du Québec, le développement de la filière boulangerie mettant en valeur les grains du Québec.
La réalisation de ces études est une initiative de Concertation Grains Québec et a été rendue possible grâce à un soutien financier du Programme de développement sectoriel – Volet 2 (Appui au développement sectoriel), financé par le Partenariat canadien pour l’agriculture, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec.
Marlène Thiboutot, coordinatrice, Concertation Grains Québec
Cet article a été publié dans le cahier GRAINS de mars 2022