Alors que les producteurs maraîchers québécois doivent redoubler d’efforts pour maintenir leurs parts de marché, un fonds d’investissement injecte 1,3 M$ pour donner du carburant à une entreprise spécialisée dans la production de légumes et de fines herbes sur les… toits urbains.

Alors que les producteurs maraîchers québécois doivent redoubler d’efforts pour maintenir leurs parts de marché, un fonds d’investissement injecte 1,3 M$ pour donner du carburant à une entreprise spécialisée dans la production de légumes et de fines herbes sur les… toits urbains.

Le fonds d’investissement Cycle Capital Management (CCM), qui compte parmi ses partenaires industriels Rio Tinto Alcan, Cascades et Gaz Métro, a décidé d’investir dans le modèle de ferme urbaine soutenu par Les Fermes Lufa. L’investissement a été rendu public début octobre lors d’une conférence de presse à laquelle prenait part la ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Élaine Zakaïb.

Cycle Capital, une plateforme dont fait partie un groupe de professionnels de l’investissement, dispose d’un portefeuille s’élevant à 125 M$. L’injection de fonds dans Lufa se fera par l’intermédiaire du Fonds d’amorçage Cycle-C3C. La fondatrice et associée du fonds d’investissement, Andrée-Lise Méthot, a expliqué dans un communiqué que « cette décision représente un investissement novateur ». Elle a ajouté que ses impacts vont modifier « les façons de produire et de consommer, et ce, au sein d’un secteur aussi vital que l’alimentation ».

Andrée-Lise Méthot croit par ailleurs que « l’avenir des technologies repose aussi sur les solutions qui permettront d’alimenter les grands centres urbains de façon efficace à partir d’une production locale et avant-gardiste ».

Aux États-Unis

Les Fermes Lufa compteront bientôt deux nouvelles fermes dans la région de Montréal et prévoient s’installer à Toronto, Boston, New York et Chicago. Le président Mohamed Hage souligne que les nouvelles serres devraient positionner l’entreprise « comme le producteur d’aliments frais le plus avancé et innovant du marché », avec la transformation de plus de 20 000 m2 de toits en culture maraîchère. Il s’attend à ce que Lufa approvisionne plus de 5000 familles en légumes et fines herbes chaque semaine, une fois l’étape du financement complétée.

Président du conseil d’administration, l’investisseur bostonien Dave Furneaux voit loin. Il estime que le modèle Lufa « peut être exporté aux quatre coins de la planète ».

De son côté, la ministre Élaine Zakaïb affirme que l’investissement de Cycle Capital « s’inscrit entièrement dans la stratégie de notre gouvernement » et que cela « rejoint la tendance actuelle d’agriculture urbaine ». Elle voit là une façon de « conjuguer croissance économique et approche verte et responsable ».

Rappelons que Les Fermes Lufa viennent de compléter une ronde de financement totalisant 4,5 M$. L’investissement de Cycle Capital en fait partie.