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Les récentes pluies ont retardé les travaux aux champs et plusieurs rivières du Québec sont sorties de leurs lits en inondant plusieurs cultures.
« Le niveau de la rivière est encore au-dessus de mes drains », a expliqué Richard Wera, producteur de fraises, d’oignons, de poireaux et de grandes cultures de Lennoxville. M. Wera explique que ses fraisiers ont été sous l’eau dans une partie de ses champs pendant deux à trois jours. Des pluies totalisant 150 mm sont tombées en un peu plus d’une semaine, dont la majeure partie dans les derniers jours. La paille autour des fraisiers a été complètement déplacée, et il est fort probable que des pertes de fleurs ou des retards affectent la prochaine récolte.
Les oignons et les poireaux grisonnent, mais ils devraient être en mesure de récupérer avec le retour du soleil, qui est prévu les 27 et 28 mai. Le producteur explique que le niveau de la rivière Massawippi pourrait remonter si de grosses pluies survenaient le mercredi 29 mai, mais que la baisse de l’eau devrait normalement se poursuivre.
« J’ai enlevé mes pompes au bord de la rivière et là, je dois les remettre », explique M. Wera, qui trouve que ce printemps difficile exige beaucoup de travail qui n’est pas productif du point de vue du rendement. « C’est du pelletage de nuage », peste-t-il.
L’agriculteur de Lennoxville n’a par ailleurs pas terminé ses semis de maïs et se demande s’il ne devra pas changer pour du soya étant donné que la saison est déjà avancée et que ce ne sera pas possible de travailler au champ pendant encore au moins deux jours.
Le fleuve déborde
D’autres rivières, comme la Yamaska, et même le fleuve ont débordé le 26 mai alors que la pluie battait son plein. Le Saint-Laurent a inondé brièvement le quai et un quartier de Québec. « C’est à cause de la grande marée et des vents d’est », estime Marcel Labrie, agriculteur de Pintendre, qui n’a pas observé de débordement de la rivière Etchemin dans son coin.
Travaux retardés
La pluie et le froid retardent les semis qui restent dans certaines régions, mais aussi les travaux d’épandage d’herbicide et de fertilisant. Or, avec le froid, le maïs peine à concurrencer certaines mauvaises herbes.
« Les champs sont beaux jusqu’à maintenant, mais l’eau a perduré à plusieurs endroits et ça pourrait jaunir », craint Marcel Labrie, qui avait presque terminé ses semis. Plusieurs de ses voisins qui ont de plus grandes superficies sont cependant moins avancés et devront peut-être changer de semences après la date limite d’assurabilité du 1er juin pour le maïs.
« Ça va très, très difficile de retourner aux champs », confirme France Lamonde, productrice de grandes cultures de Saint-Jean-Chrysostome, qui doit encore ensemencer 25 % de ses terres. « Le blé est encore beau, mais il faut que la pluie s’arrête », commente l’agricultrice, qui prévoit un conflit entre la coupe du foin qui approche à grands pas et la fin des semis.