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Plus de 4 000 travailleurs étrangers temporaires arrivent présentement au Québec pour venir travailler sur nos fermes.
Après une période d’incertitude, cette main-d’œuvre est finalement en mesure de contribuer aux travaux saisonniers pour une période moyenne de 20 semaines.
« Nous sommes dans une période intense », précise Nunzio Notara », président du conseil d’administration de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME).
Ces travailleurs arrivent du Guatémala et du Mexique à bord d’avions nolisés par l’organisme; d’autres le font au moyen de vols commerciaux.
« Nous avons deux vols nolisés par semaine (avec le transporteur Taca Airlines), et des vols quotidiens avec Aéro Mexico. Il y a beaucoup d’activité », reconnaît le président du conseil d’administration.
Nunzio Notaro s’attend, sans surprise, à ce que plus de 8 000 travailleurs étrangers temporaires viennent travailler soit dans les champs, soit dans les serres, ou encore chez les producteurs laitiers et les entreprises de transformation, en 2013.
« Nous avons un peu plus de travailleurs du Guatémala, mais on peut dire que c’est à peu près 50-50, entre le Guatémala et le Mexique », observe-t-il. Il ajoute qu’il n’est pas impossible de voir bientôt arriver des travailleurs de la Colombie. « Le gouvernement, là-bas, se montre intéressé », dit-il.
Perception négative
Nunzio Notaro, à la tête des Fermes E. Notaro & Fils, à Sherrington, maintient que les producteurs agricoles ne peuvent plus se passer de cette « main d’œuvre travaillante et efficace ».
Il craint, comme bien d’autres producteurs, les effets néfastes de la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper. « On est toujours sur nos gardes », admet-il.
« Je rage quand je vois comment Ottawa nous perçoit, ajoute-t-il. Je n’aime pas voir le gouvernement fédéral essayer de nous refiler des chômeurs québécois qui n’ont pas envie de travailler sur nos fermes ».
Il ajoute : « Je n’ai rien contre les travailleurs d’ici, mais j’ai de la difficulté à en recruter quand c’est le temps ».
Le président du conseil répète que les producteurs d’ici « font venir des travailleurs étrangers quand on n’en a pas de disponibles localement ».
« Nous ne faisons pas ça pour voler des jobs aux Québécois! », s’emporte-t-il.
En Ontario, pour des fins de comparaisons, les producteurs agricoles et les transformateurs alimentaires ont recours à 14 000 travailleurs étrangers, principalement de la Jamaïque.
Visas bloqués
Il ne faut pas croire, par ailleurs, que les producteurs sont au bout de leurs peines. Pendant trois semaines, le gouvernement conservateur a bloqué l’émission des visas devant permettre aux travailleurs guatémaltèques de venir travailler au Québec, qui a décidé de revoir les règles dans l’attribution et l’émission des visas.
« La situation est rentrée dans l’ordre mardi dernier, confirme Nunzio Notaro. Les visas sont émis de nouveau et les travailleurs peuvent prendre l’avion sans encombre. Mais nous sommes surveillés de près », dit-il.