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SHERRINGTON — Les 400 acres de légumes en culture de Denys Van Winden sont une « perte totale » après que de forts vents et de 30 à 225 mm de pluie et de grêle se sont abattus sur la région, le vendredi 4 août.
Plus de 60 heures après la tempête, les terres de la ferme Production Horticole Van Winden sont toujours inondées à 80 %. « C’est majeur, indique M. Van Winden. Pendant la tempête, il y a eu de la grêle et des pointes de vent à 100 km/h. La pluie était horizontale. »
Le « déluge » se serait abattu sur une période de 2 h 30, renchérit le maire de la municipalité de Sherrington, Daniel Lussier.
Le bilan est lourd dans les champs de Denys Van Winden. L’homme dit avoir perdu toute sa récolte de salades et tentera de sauver ses champs d’oignons. « Ce matin, on est en train d’essayer de comprendre ce qu’on fait avec ça. J’ai dix serres de salades prêtes à planter et je n’ai pas de terrain », explique ce dernier.
« C’est trop d’eau pour ce qu’on est capables de gérer. Actuellement, on est capables de gérer 40 mm sans trop de problèmes. Quand tu dépasses ça, le cours d’eau veut déborder », explique le producteur, qui cultive principalement sur des terres organiques (noires).
Ses voisins et membres du groupe VegPro, les fermes Vert Nature et Hotte et Van Winden, ont aussi été affectés. Trois jours après la tempête, Gerry Van Winden racontait au 98,5 FM que vers 15 h 30, le 4 août, leurs terres ont subi de la grêle et des vents très forts, suivis de pluies « diluviennes », « plus de 200 mm ». La rivière L’Acadie est ensuite sortie de son lit pour inonder « des milliers d’acres de terres ». Laitues, bébés épinards et mescluns ont été durement touchés.
Pas tous assurés
Selon la Fédération de l’UPA de la Montérégie, La Financière agricole du Québec et le ministère de l’Agriculture évaluent l’étendue des dommages sur le terrain depuis samedi. Ils ne pourront établir un bilan qu’à partir de demain, mardi.
Le bilan provisoire est difficile à obtenir. Cependant, les pertes sont évaluées à « des dizaines de millions de dollars » dans la région, selon l’UPA. L’heure est toujours aux vérifications auprès des producteurs affectés, mais l’organisation peut d’ores et déjà affirmer qu’ils ne sont pas tous assurés. On a noté des dommages dans les municipalités de Saint-Isidore, Saint-Édouard, Sherrington et Saint-Cyprien-de-Napierville.
Le 1er vice-président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, Jérémie Letellier, souligne que les pertes sont d’autant plus grandes que plusieurs agriculteurs n’étaient pas assurés. Il indique que les « programmes actuels d’assurance-récolte ne sont pas adaptés à la réalité, particulièrement pour les maraîchers ».