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NEW RICHMOND — L’année a été marquée par des embûches pour le monde agricole en Gaspésie et aux Îles. Malgré ces difficultés, les producteurs de la région n’ont pas l’intention de baisser les bras. Réunis en assemblée générale annuelle (AGA) le 16 octobre à New Richmond, ils ne se sont pas empêchés de voter en faveur de projets de développement.
Les entreprises ont été fortement ébranlées, a mentionné d’entrée de jeu le directeur, Marc Tétreault. La disparition de la Conférence régionale des élus, une instance qui avait permis de dégager un consensus menant à des ententes spécifiques avec Québec pour le développement de la filière agroalimentaire, a suscité beaucoup d’inquiétude. Les producteurs ont aussi dû composer avec la disparition des centres locaux de développement, qui offraient une expertise d’accompagnement.
La brèche dans le système de gestion de l’offre dans le cadre du Partenariat transpacifique et les coupes budgétaires au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) ont été d’autres coups durs, a souligné le président de la Fédération de l’UPA de la Gaspésie-Les Îles, Christian Côté, ajoutant que tous « gardent tout de même la tête froide ». Ce dernier sent déjà une volonté des élus municipaux d’appuyer le secteur. « On a commencé à rencontrer les MRC pour les sensibiliser à notre apport économique. Elles nous ont toutes confirmé qu’elles souhaitaient travailler avec nous », a-t-il rapporté, indiquant que la MRC d’Avignon avait préparé un programme de développement agricole.
Regarder en avant
Malgré les difficultés que traversent les producteurs, la Fédération et ses membres semblent vouloir retrousser leurs manches. En plus de montrer leur désir de se mobiliser contre le Partenariat transpacifique, ceux-ci ont voté deux résolutions orientées vers le développement.
La première vise la mise en place d’un plan de développement de l’agriculture biologique, qui serait élaboré avec le MAPAQ, la Financière agricole du Québec et les MRC. « La demande augmente », a mentionné M. Côté, alors que près de 10 % des exploitations sont certifiées biologiques en Gaspésie et aux Îles, générant 20 % du revenu agricole de la région. « Et il y a de la place encore; le potentiel est énorme », a-t-il ajouté.
L’autre résolution concerne un programme de développement des productions animales dans la région. La Fédération s’inquiète notamment de la baisse du cheptel, du déséquilibre entre les fermes en démarrage et celles en fin de production et des frais de transport importants dus à l’éloignement. Ces paramètres, entre autres, nuisent au financement de projets d’entreprises, a fait remarquer Christian Côté. « Les producteurs vieillissent et abandonnent, faute de relève. Il faut trouver des solutions et passer à l’action », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que l’enjeu est l’équilibre agricole. « Une région qui produirait juste des céréales manquerait de fumier, un fertilisant naturel. Alors ça prend une production animale soutenue. »
Antoine Rivard-Déziel