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Avant même que les résultats de la dernière saison n’indiquent que le taux d’humidité moyen des grains (28,2 %) était exceptionnellement élevé par rapport à 2018 (20 %) et à 2017 (23,6 %), les Producteurs de grains du Québec (PGQ) estimaient qu’à la suite du gel mortel précoce et de l’arrivée subite de la neige, environ 9 % de la récolte de maïs-grain avait été abandonnée au champ par les agriculteurs bénéficiant de l’assurance récolte.
« Soit ils étaient versés, soit la qualité était mauvaise », explique Benoît Legault, directeur général des PGQ. À la fin janvier, il restait encore près de 2 % des superficies des champs à récolter en Montérégie et 6 % dans Lanaudière-Laurentides. « Certains producteurs ont déjà vécu ça, mais pour ceux pour qui c’est la première fois, c’est plus stressant », poursuit-il.
Si la récolte en hiver a l’avantage d’offrir des grains plus secs, ce bénéfice est contrebalancé par les coûts de séchage. « Idéalement, tu récoltes près du point de congélation. La terre supporte mieux la machinerie et la facture de propane est moins élevée que si tu sèches ta récolte à -10 degrés Celsius », ajoute Benoît Legault.
Compte tenu des conditions exceptionnelles dans lesquelles ont eu lieu les récoltes l’automne dernier, les PGQ tiennent une conférence téléphonique hebdomadaire avec le MAPAQ, la Financière agricole du Québec et le bureau du ministre André Lamontagne. « L’objectif, c’est d’avoir une compréhension commune de la façon dont on va déclencher les programmes, principalement celui de l’assurance récolte. »
Benoît Legault mentionne notamment que s’il est plus facile d’évaluer les coûts absorbés par les producteurs lors de la crise causée par le rationnement du propane l’automne dernier, il en va autrement des éléments comme les bris de machinerie, qui étaient fréquents compte tenu des conditions de récolte.
M. Legault se montre toutefois optimiste : « Le ministre Lamontagne a dit que s’il y a eu des dommages exceptionnels, la réponse du gouvernement serait aussi exceptionnelle. Il reste maintenant à préciser ces dommages et cette réponse. »
Le directeur général des PGQ se montre aussi rassuré par la façon dont les meuneries acceptent la qualité de la dernière récolte. « Pour l’instant, elles ne semblent pas trop rechigner avec les grades inférieurs. Elles sont quand même satisfaites des grains de grade 3 », souligne Benoît Legault.
Bernard Lepage, collaboration spéciale.