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Lorsque La Terre l’a joint, Rémi Ouellet était en pleine récolte de blé d’automne, dans l’un de ses meilleurs champs. S’il évalue le rendement de celui-ci à 5,5 tonnes à l’hectare (t/ha), la moyenne de ses 150 hectares de blé se situera plutôt à 4,5 t/ha. « On sera un peu en dessous de la moyenne, à cause de la survie à l’hiver. Je crois qu’on a eu trop de neige. Ç’a été long avant qu’elle parte, ce qui a créé de méchants lacs dans les champs au printemps », indique le producteur certifié bio de Lanaudière. Le prix du blé a diminué de façon significative depuis les sommets de l’an dernier, mais « ce n’est pas fini, tout va se jouer dans les prochaines semaines », souligne Rémi Ouellet. « On perçoit un prix encore à la baisse, mais on pourrait être surpris, avec la sécheresse dans l’Ouest canadien et la Russie [qui a mis fin à l’accord permettant l’acheminement de céréales ukrainiennes]. On va entreposer et faire analyser [ex. le taux de protéine] de ce qu’on a récolté, et on verra », explique-t-il.
L’agronome Élisabeth Vachon, qui se spécialise dans le blé et qui travaille pour Les Moulins de Soulanges, remarque elle aussi une récolte ordinaire.
« Ce n’est pas exceptionnel. On n’a pas de 7 t/ha, mais c’est dans la moyenne, à 4-5 t/ha », note-t-elle.
Se dépêcher à battre
Élisabeth Vachon souligne que le blé d’automne est plus sensible que le blé de printemps, de sorte qu’il doit être récolté aussitôt qu’il a atteint sa maturité. « Ceux qui vont trop attendre, surtout après la pluie, [verront] l’indice de chute baisser beaucoup, et le blé va commencer à germer », prévient-elle.