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Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, annonce une somme de 252 M$ pour aider les producteurs agricoles et les transformateurs à traverser la crise de la COVID-19.
Une somme de 77,5 M$ sera d’abord investie auprès des transformateurs afin de leur permettre d’accroître la capacité de production de viande et de protéger leurs travailleurs en adaptant leurs installations aux normes de distanciation.
Pour leur part, les producteurs de porcs et de bovins recevront 125 M$ par l’entremise du programme Agri-relance, qui soutient les producteurs aux prises avec des dépenses exceptionnelles à la suite d’une catastrophe.
De plus, un nouveau fonds de 50 M$ servira à acheter des surplus alimentaires, notamment auprès des producteurs de pommes de terre et de volailles, pour répondre aux besoins des banques alimentaires à travers le pays.
Attribution via les programmes de gestion des risques
Ces fonds fédéraux seront attribués via les programmes de gestion de risque. C’est ce que la ministre de l’Agriculture Marie-Claude Bibeau a précisé en conférence de presse une heure plus tard, le 5 mai.
Les producteurs pourront demander une avance de paiement de 75 %, au lieu de 50 %, afin d’augmenter leurs liquidités à travers le programme Agri-stabilité. La date limite de souscription du programme a été reportée au 3 juillet.
La somme de 50 M$ sera respectivement attribuée aux éleveurs bovins et porcins via le programme fédéral-provincial Agri-relance pour leur permettre de subvenir aux besoins de leurs animaux en attente d’être envoyés dans les abattoirs. Le programme couvrira 90 % des dépenses admissibles des producteurs au lieu des 70 % habituels.
La pénurie de main-d’œuvre fera désormais partie des risques admissibles au programme Agri-protection. « Cette décision permettrait d’assurer aux producteurs que leurs éventuelles pertes de revenus qui seraient causées par un manque de main-d’œuvre seraient prises en compte par le programme », a dit Mme Bibeau.
Pour pouvoir continuer d’augmenter les réserves de beurre et de fromage, et ainsi éviter de jeter du lait, le gouvernement augmentera la marge de crédit de la Commission canadienne du lait de 200 M$. Cette mesure doit cependant faire l’objet d’un projet de loi à la Chambre des communes avant d’entrer en vigueur.
Loin du 2,6 G$
Rappelons que la Fédération canadienne d’agriculture réclamait un fonds d’urgence de 2,6 G$ au gouvernement fédéral, en raison des fermetures dans les secteurs des services d’alimentation et de la transformation alimentaire et de l’augmentation des coûts de main-d’œuvre et coûts connexes. « C’est un premier investissement », a répondu Justin Trudeau, lorsqu’un journaliste lui a fait remarquer qu’il était loin du compte.
« Même si on apprécie l’effort qui est fait, c’est en deçà de ce qu’on espérait », a réagi Marcel Groleau, le président de l’Union des producteurs agricoles, au micro de Radio-Canada.